dimanche 29 janvier 2017

Abbaye de saint Gildas

Situé sur la presqu'île de Rhuys, non loin de la côte dans le village de saint-Gildas-de-Rhuys, l'abbaye  fut fondée par saint Gildas, moine venu de Grande-Bretagne. D'abord retiré sur l'île de Houat, il vient établir un monastère à la demande du comte de Vannes, vers 536. Ce premier monastère fut probablement construit en bois sur les restes d'un oppidum romain. Le monastère adopta la règle de saint Benoît en 818. L'abbaye alors prospère, accueillant jusqu'à 150 moines, fut détruite au Xe siècle par les attaques Viking (914 et surtout 919). Les moines fuyant les Normands, obtiennent protection et s’installent près du château Raoul (aujourd'hui Châteauroux), et y fondent une abbaye Saint-Gildas.


Le monastère est restauré à la demande du duc de Bretagne Geoffroy Ier. Un groupe de moines venus de la célèbre abbaye de Fleury (aujourd'hui à saint-Benoît-sur-Loire), conduits par un breton, saint Félix, arrive en 1008 et relève ou reconstruit totalement les bâtiments, dont une église de type romane. La restauration se terminant en 1032 par la consécration de l'église par Judicaël, évêque de Vannes et frère du duc.

Scène de joute équestre sur le mur de l'abside.

La nef et le clocher furent reconstruit au XVIIIe siècle suite à la chute de la foudre sur le précédent en 1668.

Le plan de l'église:

              Ancien chapiteau roman transformé en baptistère.

Derrière le maître autel, se trouve le tombeau de saint Gildas, "fondateur de l'abbaye de Rhuys, mourut en 565 et fut inhumé derrière le maître-autel de l’église. Fut-il déposé dans une châsse en bois ou dans un cercueil en pierre ? — On l'ignore. — Au XIème siècle, lors de la restauration du monastère, le tombeau fut remanié. On mit dans une pierre de granit légèrement creusée quelques reliques du saint, pour justifier le titre de tombeau, et par dessus on plaça un couvercle, également en granit, pour les protéger. Ce couvercle, mesure environ 2 mètres de longueur, sur 0m,65 de largeur à la tête, et 0m,40 aux pieds. Il est très peu bombé, ne porte aucune inscription, et n’a d’autre ornement qu’un petit liséré sur les côtés."
Il faut aussi rappeler que saint Gildas ne mourut pas ici. Il était alors sur l'île de Houat quant il naquit au ciel le 29 janvier 570.

Dans les absidioles qui jalonnent le déambulatoire, l'on peut admirer quelques magnifiques pierres tombales.
Sous la pierre tombale d'un abbé inconnu, se trouve une pierre portant une inscription: 
S. Gingurianus, monachus istius loci.
La plaque sur le côté indique : Saint Gingurien, frère convers, religieux de Rhuys chargé des abeilles.
"Saint Gingurien, mourut le 28 septembre, on ne sait en quelle année, mais certainement avant saint Félix. Il fut inhumé dans la chapelle de l’abside". La pierre n'est pas d'époque.

La pierre de gauche est d'un abbé inconnu, 
celle de droite de Guillaume de Moncontour abbé au XVe siècle.

Les suivantes appartiennent à des abbés non identifiés.


Arrivé devant le transept nord, le pèlerin outre une grande maquette de voilier, découvre encore trois tombeaux de saints et un reliquaire.

Sous les deux arcades tout d'abord le tombeau de "saint Felix restaurateur de l’abbaye de Rhuys, mourut le 12 février 1038, et fut inhumé dans le transept nord de son église, sous une arcade cintrée, du côté de l’autel. Sa pierre tombale, en granit, taillée en forme de châsse, offre le dessin d’une croix pattée, en relief, avec quelques nervures, et une inscription en capitales romaines : t II. Id. febr. obiit —  Felix abbas istius loci. La pierre mesure 2 mètres de longueur, sur 0m,70 de largeur à la tête, et 0m,45 aux pieds."
Les inscriptions sont difficilement visible.

Ci-joint une gravure des deux tombeaux:

"Tout auprès, sous la seconde arcade, se voit la pierre sépulcrale du moine Rioc ; elle a les mêmes dimensions que la précédente, porte une croix pattée en relief, avec quelques lignes droites, et présente l’inscription : Riocus abba.
Ce moine n’était pas abbé, mais simplement prieur ; c’est par honneur qu’on lui a donné le premier titre. Il y a probablement un cercueil en pierre sous ce couvercle, comme sous le précédent."
Il est écrit : St Rioc, moine compagnon de saint Goustan à Hoedic.

Le troisième tombeau et le reliquaire appartiennent à saint Goustan.
 "Saint Goustan, simple frère lai de la maison et compagnon de saint Félix, mourut le 27 novembre vers l’an 1040 dans un voyage à Beauvoir en Poitou. Son corps fut ramené à Rhuys et enseveli dans le transept nord, en face de son maître."

 
"Voici le dessin du cercueil en pierre, qui renferme encore une partie de ses reliques. Ses dimensions y sont indiquées ; comme particularité il faut noter la logette creusée peur recevoir la tête.
Le couvercle primitif, en granit, ne portait aucun dessin. Comme il était brisé, on l’a remplacé en 1896 par un autre couvercle du XIème siècle, resté sans emploi. Il figure une croix pattée, avec des nervures et deux cercles à rayons."

Reliquaire de saint Goustan
Lequel n'est visiblement pas entretenu, au vu de l'état des reliques à l'intérieur ?!?

L'on trouve encore à l'extérieur de l'église entre l'absidiole et le transept nord une plaque indiquant : V. Idus septembris, obiit Simon, puer et monicus Sci Gildasii. 
Aux Ides de septembre, mourut Simon, jeune garçon (ou enfant) et moine de st. Gildas.

Nous évoquerons aussi brièvement :
- saint Bieuzy disciple et compagnon de st Gildas qui "fut enterré dans le voisinage ; mais l’église primitive ayant été ruinée par les Normands en 919, son tombeau ne fut pas retrouvé par les moines de saint Félix, et aujourd’hui encore on ignore absolument le lieu précis de sa sépulture. " Mais nous aurons peut être l'occasion de reparler de ce saint dans un futur article.
- "Saint Ehoarn vivait en solitaire dans une cellule auprès de l’église abbatiale, quand une nuit il fut attaqué par des brigands et tué d’un coup de hache. Il est probable qu’il fut enterré dans l’église, mais aujourd’hui il ne reste aucune trace de son tombeau."

Le trésor conserve plusieurs reliquaires de saint Gildas.
Plus d'information ici.

Il n'est pas dans notre habitude de parler des saints au delà du IXe siècle, le doute quand à leur sainteté et à leur confession de foi orthodoxe est parfois légitime. Mais ici il nous a sembler pertinent d'indiquer tout les saints de saint-Gildas tant ce lieu a produit une lignée de saint moine. Les traces de sainteté s’arrêtant avec saint Goustan en 1040.


Pointe de Grand-Mont à St-Gildas-de-Rhuys
Une fois à saint-Gildas, n'hésitez surtout pas à faire une promenade sur les splendides sentiers côtiers.


Publié en la fête de saint Gildas.

Sources: 
- concernant les tombeaux, nous avons cité : infobretagne
- pour l'historique : infobretagne et abbaye de Rhuys et Wikipedia.

vendredi 20 janvier 2017

Interview de Denys Clément

Une interview avec Denys Clement, médecin orthodoxe français, sur la médecine actuelle vu par un orthodoxe.
par Tudor Petcu.




A cette occasion rappelons l’existence en France depuis Mars 2016 de la - Fraternité des médecins orthodoxes “Saint Luc de Crimée” - Pour en savoir plus ici et ici.

vendredi 13 janvier 2017

Acathiste à saint Hilaire de Poitiers


ACATHISTE A NOTRE PÈRE PARMI LES SAINTS, HILAIRE ÉVÊQUE DE POITIERS

Kondakion 1
Au siècle quatrième de notre ère chrétienne,* Tu naquis d’une illustre famille* Tu reçus une solide éducation philosophique et littéraire avant de trouver la Lumière du Christ* Et de rejoindre l’Eglise où l’on te chante à présent :
Réjouis-toi, fils de la terre d’Occident !
Réjouis-toi, qui as choisi la bonne part !
Réjouis-toi, élu de la Grâce de Dieu !
Réjouis-toi, qui sus trouver le vrai chemin !
Réjouis-toi, étoile au firmament des saints !
Réjouis-toi, fierté de l’Eglise des Gaules !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Ikos 1
Etant savante en lettres profanes dans le monde,* Ton âme cherchait ardemment la Vérité.* Tu la découvris émerveillé par la lecture de la Sainte Ecriture,* Et nous te clamons, ô Père saint et grand hiérarque des Gaules :
Réjouis-toi, qui trouvas la perle de prix !
Réjouis-toi, ô pèlerin de l’absolu !
Réjouis-toi, chercheur de l’unique essentiel !
Réjouis-toi, qui découvris le Dieu d’Amour !
Réjouis-toi, ô rayon de l’Autre Soleil !
Réjouis-toi, modèle de la sainteté !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Kondakion 2
Ne trouvant pas la Vie dans les ténèbres du paganisme,* Tu cheminas vers la Sainte Eglise du Christ,* Et tu fis la découverte de l’incarnation dans l’Evangile de saint Jean.* Tu reçus la Lumière de Vérité et tu t’exclamas : Alléluia !

Ikos 2
L’illumination du baptême d’eau et d’Esprit* Fit de toi un disciple fidèle du Maître de toutes choses.* Dès lors, tu fus en partance pour le Royaume,* Laissant le vieil homme, et ne regardant que vers le Ciel.* C’est pourquoi nous te disons :
Réjouis-toi, à qui saint Jean ouvrit les yeux !
Réjouis-toi, qui fus aussi théologien !
Réjouis-toi, ouvrier de la première heure !
Réjouis-toi, berger à l’instar du Seigneur !
Réjouis-toi, sel de la Parole éternelle !
Réjouis-toi, ferveur qui se fond dans l’Amour !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Kondakion 3
Tu grandis en sagesse et en érudition chrétiennes,* Et lorsque le hiérarque Maxence, frère de saint Maximin de Trèves naquit au Cieux,* Tu fus appelé par le Christ à le remplacer sur la cathèdre de Poitiers.* Alors tu louas Dieu en disant : Alléluia !

Ikos 3
Pour l’instruction de tes fidèles,* Tu écrivis divers traités théologiques et le commentaire de saint Matthieu,* Afin de partager avec eux, la perle précieuse de l’Evangile.* Emerveillés par ta divine science, nous te chantons :
Réjouis-toi, voix qui apporte l’Evangile !
Réjouis-toi, mains qui bénissent les fidèles !
Réjouis-toi, père attentionné pour ton peuple !
Réjouis-toi, manne pour les fils de l’Eglise !
Réjouis-toi, grand trésor des enseignements !
Réjouis-toi, écho de la doctrine pure !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Kondakion 4
Attiré par ta réputation de sainteté,* Dans sa jeunesse, le grand saint Martin de Tours,* Vint se nourrir spirituellement auprès de toi.* Tu l’ordonnas au rang d’exorciste, et il remercia Dieu en disant : Alléluia !

Ikos 4
Le thaumaturge béni de Tours, en séjour dans ta demeure* Apprit de toi la ferveur et la sainteté,* Et toujours il admira chez toi* Le pieux et superbe ascète du Christ.* Aussi avec lui, nous te clamons :
Réjouis-toi, qui formas saint Martin de Tours !
Réjouis-toi, qui fus pour lui un beau modèle !
Réjouis-toi, qui l’instruisis dans la vraie foi !
Réjouis-toi, maître pour les enfants de Dieu !
Réjouis-toi, livre ouvert de l’Amour du Christ !
Réjouis-toi, source des pieux enseignements
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Kondakion 5
Ô illustre hiérarque du Christ notre Dieu,* Ton renom, ton insigne bonté,* Ton attitude constante de charité en Christ,* Et ta fermeté dans le domaine de la théologie orthodoxe,* Te firent surnommer l’Athanase de l’Occident.* Et reconnaissants pour ta présence sainte en terre des Gaules,* Nous remercions Dieu en disant : Alléluia !

Ikos 5
Depuis quelques années déjà, dans le bon grain de l’Orthodoxie,* L’arianisme impie avait semé l’ivraie de la fausse doctrine.* Tu fus le héraut de l’Eglise, et tu combattis l’hérésie délétère,* C’est pourquoi avec les Pères saints nous t’adressons ces louanges :
Réjouis-toi, défenseur de l’Orthodoxie !
Réjouis-toi, grand contempteur de l’hérésie !
Réjouis-toi, impeccable soldat du Christ !
Réjouis-toi, ferme rempart de notre Eglise !
Réjouis-toi, gardien au seuil du Temple Saint !
Réjouis-toi, barrage fort contre l’erreur !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Kondakion 6
Désirant éradiquer la mauvaises ronces d’Arius au Jardin du Christ,* Tu te levas pour clamer haut et fort la Vérité de l’Orthodoxie,* Doctrine salvifique et parfaite que nous léguèrent les Pères et les Conciles,* Qui louaient Dieu en chantant : Alléluia !

Ikos 6
L’empereur Constance rallié aux hérétiques,* Séjournait à Arles lorsqu’il soutint l’évêque du lieu passé aux ténèbres,* Mais tu ne craignis pas de te mettre en danger en exposant la pure foi orthodoxe, et nous te disons :
Réjouis-toi, ô bouclier de la doctrine !
Réjouis-toi, qui tranches les ronces du mal !
Réjouis-toi, armure contre le Malin !
Réjouis-toi, protection contre les ténèbres !
Réjouis-toi, qui gardes la cité de Dieu !
Réjouis-toi, voix de l’Eglise qui s’élève !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Kondakion 7
Tu convoquas un saint Concile à Paris,* Et, défendant la Vérité par ta parole de feu,* Tu convainquis les hiérarques présents* De se séparer des évêques ariens et de toujours chanter vers Dieu : Alléluia !

Ikos 7
L’hérésiarque hiérarque d’Arles aiguillonné par le Malin,* Convoqua un synode à Béziers et t’y fit comparaitre.* Tu y défendis la foi orthodoxe et tu refusas l’hérésie.* Et les Pères dans les Cieux te dirent avec admiration :
Réjouis-toi, pourfendeur des fausses doctrines !
Réjouis-toi, fermeté des enseignements !
Réjouis-toi, fidélité de Tradition !
Réjouis-toi, incarnation de la droiture !
Réjouis-toi, pureté et clarté du Christ !
Réjouis-toi, phare abolissant les ténèbres !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Kondakion 8
Tu fus alors condamné par l’empereur à l’exil en Orient.* Ami de la Vérité et berger fidèle du Christ, même loin de ton troupeau,* Tu t’inquiétas de la santé spirituelle de tes brebis.* Et lorsque tu sus que l’arianisme ne triomphait pas en Gaules, tu t’exclamas vers Dieu : Alléluia !

Ikos 8
Les hérétiques se divisèrent en plusieurs factions,* Et tu tentas de les convaincre par ton verbe,* Mais l’Ennemi fit échec à tes tentatives.* Plus tard cependant, tes paroles ayant trouvé un écho dans l’âme des égarés,* Ils rejoignirent l’Eglise et te louèrent en disant :
Réjouis-toi, encens à la douce fragrance !
Réjouis-toi, cierge ardent dans l’intercession !
Réjouis-toi, icône de prédication !
Réjouis-toi, providence des âmes pures !
Réjouis-toi, qui montres la Voie de l’Eglise !
Réjouis-toi, pasteur aimant de tous les êtres !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Kondakion 9
Lorsque par la pure grâce du Dieu d’Amour,* L’unité de doctrine revint dans l’Eglise des Gaules,* Le peuple chrétien reconnut combien ton influence avait été décisive pour maintenir l’orthodoxie,* Et il loua Dieu en chantant : Alléluia !

Ikos 9
Sulpice Sévère, a bien reconnu ton action, disant :* Tout le monde reconnaît que notre Gaule est redevable au seul Hilaire* Du bonheur qu’elle eut d’être délivrée du crime de l’hérésie.* C’est pourquoi nous t’adressons ces louanges :
Réjouis-toi, ambon de la Grâce de Dieu !
Réjouis-toi, colonne de l’Orthodoxie !
Réjouis-toi, tabernacle de Sa Parole !
Réjouis-toi, porte royale du salut !
Réjouis-toi, Lumière pour les égarés !
Réjouis-toi, tribune de la Vérité !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Kondakion 10
Tu combattis aussi le dragon du paganisme,* Qui sous l’empereur Julien l’apostat avait redressé la tête.* Et enfin tu tentas d’éloigner le loup Auxence de la bergerie spirituelle de Milan.* Et les anges dirent : Alléluia !
Ikos 10
Lumière des Gaules, tu éclairas aussi l’Illyrie et l’Italie,* Par la douceur et la placidité de ton caractère lorsque tu défendais l’Eglise,* Et c’est par ton verbe que tu préparas la voie de saint Ambroise à Milan redevenu orthodoxe.* Avec nous, il te chante en disant :
Réjouis-toi, livre précieux de notre foi !
Réjouis-toi, arbre produisant de bons fruits !
Réjouis-toi, borne sur le chemin du Père !
Réjouis-toi, porte d’enseignement du Fils !
Réjouis-toi, tabernacle saint de l’Esprit !
Réjouis-toi, fervent de la Mère de Dieu !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Kondakion 11
Tu dirigeas avec sagesse le troupeau de tes brebis logiques,* Vers le havre saint du salut en Christ, * Prêchant par ta vie, par tes œuvres et tes paroles,* Toujours louant le Dieu de l’univers en chantant : Alléluia !
Ikos11
Tu composas de nombreuses hymnes d’Eglise,* A la manière de celles que tu avais entendues en Orient pendant ton exil,* Désirant par elles repousser les démons et la laideur de l’hérésie* Par la beauté de l’hymnologie sainte qui reflète le Ciel où l’on te loue ainsi :
Réjouis-toi, chantre de la beauté du Ciel !
Réjouis-toi, chœur de l’enseignement du Bien !
Réjouis-toi, céleste harmonie qui enseigne !
Réjouis-toi, musique de la pure liesse !
Réjouis-toi, concert de divine splendeur !
Réjouis-toi, hymnologue du Paradis !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Kondakion 12
Athlète et soldat de l’Evangile, tu combattis le bon combat,* Et tu rendis à Dieu dans la paix, ton âme bénigne.* Et les anges dans les cieux t’accueillant avec les Pères louèrent Dieu en disant : Alléluia !

Ikos 12
Elle est précieuse aux yeux du Seigneur notre Dieu,* La mort de Ses amis choisis.* Pontife, théologien et confesseur superbe,* Tu es l’ornement insigne et sacré de l’Eglise des Gaules qui te chante :
Réjouis-toi, splendeur de la théologie !
Réjouis-toi, manifestation de l’Amour !
Réjouis-toi, gardien fidèle de la foi !
Réjouis-toi, image de la charité !
Réjouis-toi, guide sûr vers le paradis !
Réjouis-toi, emblème de l’Orthodoxie !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Kondakion 13
En Orient comme en Occident orthodoxe,* Comme un encens d’agréable odeur,* Ton enseignement et ta sainteté ont embaumé l’Eglise de leur suave fragrance tandis que l’on te clamait : Alléluia ! Alléluia ! Alléluia ! (Ce kondakion est répété trois fois)
Ikos 1
Etant savante en lettres profanes dans le monde,* Ton âme cherchait ardemment la Vérité.* Tu la découvris émerveillé par la lecture de la Sainte Ecriture,* Et nous te clamons, ô Père et hiérarque des Gaules :
Réjouis-toi, qui trouvas la perle de prix !
Réjouis-toi, ô pèlerin de l’absolu !
Réjouis-toi, chercheur de l’unique essentiel !
Réjouis-toi, qui découvris le Dieu d’Amour !
Réjouis-toi, ô rayon de l’Autre Soleil !
Réjouis-toi, modèle de la sainteté !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

Kondakion 1
Au siècle quatrième de notre ère chrétienne,* Tu naquis d’une illustre famille* Tu reçus une solide éducation philosophique et littéraire avant de recevoir la Lumière du Christ* Et de rejoindre l’Eglise où l’on te chante à présent :
Réjouis-toi, fils de la terre d’Occident !
Réjouis-toi, qui as choisi la bonne part !
Réjouis-toi, élu de la Grâce de Dieu !
Réjouis-toi, qui sus trouver le vrai chemin !
Réjouis-toi, étoile au firmament des saints !
Réjouis-toi, fierté de l’Eglise des Gaules !
Réjouis-toi, ô saint Hilaire de Poitiers !

PRIERE A NOTRE PERE
SAINT HILAIRE DE POITIERS

Ô notre Père Hilaire, toi dont le saint prénom évoque la joie,* Prie pour nous le Christ notre Dieu,* Pour qu’Il nous accorde par ta sainte intercession* De suivre à notre modeste mesure la voie que tu suivis sur la terre des vivants.

Aide nous par ta sainte prière, à garder la foi orthodoxe de nos pères.* Intercède pour que nos terres d’Occident retrouvent l’Orthodoxie dont tu fus le héraut.

Protège-nous des schismes et des hérésies mortelles pour l’Eglise,* Et demande à Dieu de nous guider par ton oraison vers le havre du salut,* Où règne la Trinité Sainte du Père du Fils et du Saint Esprit,* Maintenant et toujours, et aux siècles des siècles,* Amen !


Acathiste 
composé pour la gloire de Dieu
et de Son saint hiérarque
Hilaire de Poitiers
par
Claude Lopez-Ginisty
*
Fin et gloire à Dieu !

mardi 3 janvier 2017

sainte Geneviève aime les orthodoxes

Sainte Geneviève de Paris a depuis longtemps placé les orthodoxes de la région parisienne sous sa protection.

Une paroisse orthodoxe se situe non loin de l'église st-Etienne-du-Mont où se trouve le tombeau de la sainte. La paroisse Notre Dame Joie des Affligés et Sainte Geneviève.

En effet, la paroisse fut fondée en 1935 par le père Mikhaïl Belsky à la suite d'un rêve dans lequel sainte Geneviève demandait à une de ses filles spirituelles de s’installer précisément près de son tombeau : -« Pourquoi, vous, les exilés de Russie, vous qui peinez et êtes dans la misère, ne vous adressez vous pas à moi ? Je peux vous aider. Je suis Geneviève, la patronne de Paris »

De même, dans la ville de sainte-Geneviève-des-bois près de Paris, se trouve dans le cimetière municipale, une partie importante dédié au russe orthodoxe depuis la fin des années 1920 avec une église orthodoxe. La ville compte aussi une maison de retraite russe.

Iconostase de la Cathédrale orthodoxe russe de la Sainte-Trinité (Quai Branly)
Lors de la consécration en décembre dernier.
Sainte Geneviève à côte de la Mère de Dieu (à gauche sur la photo)

Icône de sainte Geneviève protectrice de Paris, offerte au Patriarche de Moscou par l'évêque Nestor, 
après la consécration.

Icône de ste Geneviève sur l'iconostase et reliquaire
Le Séminaire orthodoxe russe à Epinay-sous-Sénart, s'est installé dans des locaux qui avait pour patronage sainte Geneviève.
L'église du séminaire a été fresquée de scène de la vie de Ste Geneviève.
Un ouvrage a été publié à ce sujet.

Il y a aussi une autre paroisse orthodoxe à Paris qui a choisit Geneviève pour patronne : La paroisse Ste Parascève et Ste Geneviève (rue st Sulpice)
et en région parisienne : la paroisse Sainte Geneviève-Saint Martin.

Icône près du tombeau de ste Geneviève
église st Etienne du Mont (Paris, Ve)
Depuis longtemps maintenant les orthodoxes vénèrent la sainte patronne de Paris, le pèlerin trouvera des icônes de saint Syméon le stylite (st Syméon connaissait la sainte) et ste Geneviève près de son tombeau. 

icône de sainte Geneviève de la paroisse 
Saint Séraphim de Sarov-Protection de la Mère de Dieu (à Paris)

La paroisse Notre Dame joie des affligés s'y rend naturellement en pèlerinage une fois par an et il existe depuis le début des années 2000 une veillée de prière (22h à 6h) près de son tombeau en commémoration du miracle des ardent (1130).

Hymne acathiste à sainte Geneviève de Paris.
Litanies à sainte Geneviève avec lecture des psaumes, pour la veillée de prière.


Sainte Geneviève, patronne de Paris 
prie Dieu pour nous.

Publié en la fête de sainte Geneviève de Paris

dimanche 1 janvier 2017

Archimandrite Benoît - Mémoire Eternelle !


Nous venons d'apprendre le décès survenu le 11 Août 2016, de l'Archimandrite du Trône Œcuménique Benoît, fondateur, abbé et père spirituel du Monastère Orthodoxe Saint-Nicolas à La Dalmerie (dans l'Hérault).
Mémoire Éternelle ! Mémoire Éternelle ! Mémoire Éternelle !

Des photos de la cérémonie sont disponibles sur le site de la Métropole grecque de France.

Celui-ci avait reçu le titre d'Archimandrite du Trône Œcuménique pour les trente ans de fondation du monastère, en 1992. Sa Sainteté Bartholomée 1er, Archevêque de Constantinople et Patriarche œcuménique, voulait ainsi honorer et récompenser le Père fondateur pour l’œuvre entreprise.

Le R.P. Benoît, originaire de Toulon, avait servit dans l'Eglise russe du temps où le saint Archevêque Jean (Maximovitch) de San Francisco était responsable des paroisses d'Europe Occidentale. Il était son confesseur et avait reçu de lui la bénédiction de fonder un monastère.

Le monastère a été fondé en 1962 à Montbrison, dans la Drôme, à proximité de Valréas. Les conditions matérielles (manque d’eau, aucune possibilité d’extension) ont obligé les moines à déménager. Ils trouvèrent au hameau de la Dalmerie, aux limites des départements de l’Hérault et de l’Aveyron, les conditions favorables pour s’installer de manière définitive. Ce qu’ils ont fait, le 21 novembre 1965.

Nous avions il y a un an publié un article sur le Monastère saint-Nicolas.

Le site internet du monastère.