vendredi 27 juin 2014

Divine Liturgie épiscopale à Amiens


Le samedi 5 juillet 2014 la Divine Liturgie sera célébrée à la cathédrale d'Amiens en Picardie en présence du chef du vénérable précurseur Jean le Baptiste. L"office sera présidé par Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse.
La liturgie qui aura lieu sur l'autel principal de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens.
Après la liturgie aura lieu un office d'action de grâce et la vénération de la sainte relique de Saint Jean-Baptiste.

Pour tout renseignement s'adresser au père Zinovi Gombessa, recteur de la communauté orthodoxe d'Amiens : tel. 06 59 24 38 30 mail p.zinovi@gmail.com Lien en russe

lundi 23 juin 2014

Le skite du Saint-Esprit, à Le-Mesnil-Saint Denis, inscrit au « Patrimoine du XXe siècle » par le ministère de la Culture


Le lundi de la Pentecôte, fête du Saint-Esprit, a été célébré en même temps que la fête du skite du Saint-Esprit, situé au Bois du Fay à Le-Mesnil-Saint-Denis (Yvelines), le 80e anniversaire de sa création.
Monseigneur Nestor, évêque de Chersonèse, présidait la célébration, entouré de l’archimandrite Barsanuphe, responsable du skite, de l’archiprêtre Michel Rousseau, du père Maxime Politov et du diacre Georges Shisko. Le chant était assuré par le chœur des étudiants du séminaire russe d’Épinay-sur-Sénart.
À l’issue de la célébration, au cours d’un cérémonie officielle à laquelle participaient des représentants de la municipalité et du département, le skite a reçu le label « Patrimoine du XXe siècle », attribué par le ministère de la Culture.

Le skite du Saint-Esprit, situé dans un espace boisé, se caractérise par une église dont l’architecture est typiquement russe, et dont l’intérieur, en pierre de taille, a été recouvert de magnifiques fresques par le célèbre iconographe Grégoire Kroug, qui a passé à cet endroit toute sa vie monastique.
C’est l’archiprêtre André Sergueienko (1902-1973), recteur de la paroisse de Meudon, qui avait acheté en 1934 le terrain sur lequel se trouve le skit et, avec l’aide de ses fidèles, avait, dans les années suivantes, construit l’église et une maison attenante.
C’est en 1948 que le skite devint un lieu monastique, dont le père Serge Chévitch fut l’higoumène depuis cette date jusqu’à son décès en 1987. Par ailleurs recteur de l’église de Vanves, le Père Serge venait y célébrer la liturgie une fois par semaine. Autour de l’église et du bâtiment principal où se trouvait la cellule et l’atelier du père Grégoire Kroug, des cabanes en bois furent construites, ainsi que, plus tard, à l’initiative du père Barsanuphe, un exonarthex, un clocher et un baptistère (achevé en 1988).
L’église du skite abrite, en dehors de ses célèbres fesques, une collection d’icônes du père Grégoire Kroug et de Léonide Ouspensky. Derrière l’église se trouve la tombe du père Grégoire Kroug.

Le skite est ouvert, sur rendez-vous, aux visites (renseignements auprès du Syndicat d’initaitive de Le-Mesnil-Saint-Denis, tel. 01 34 61 49 79).

Source : orthodoxie.com

Un album de photographies de cette journée est disponible sur le site du Diocèse de Chersonèse.

Cet événement a également fait l'objet d'un article dans le journal Le Parisien.

samedi 21 juin 2014

OFFICE A TOUS LES SAINTS DE FRANCE

Notre Dame Reine de France
(Icône vénérée à l'église orthodoxe St-Aventin de Tarbes)


OFFICE A TOUS LES SAINTS ORTHODOXES
GLORIFIES EN TERRE DE FRANCE

commémorés au premier dimanche après la Toussaint (deuxième après la Pentecôte)




GRANDES VEPRES
Au lucernaire, six stichères.

Ton I

Venez, multitudes orthodoxes, chantons nos Pères dans la foi, martyrs, hiéarques, hiéromartyrs, rois et prêtres, moines et: moniales, saintes femmes et pieux fidèles, connus et inconnus qui ont fait fructifier le don de Dieu. Glorifiés par son amour et exemples lumineux pour nous pécheurs, ils intercèdent pour notre patrie.
Venus d'Orient, de l'Hellade et de Rome ou natifs de ce sol, vous avez baptisé de votre sang la terre de nos ancêtres, saints martyrs. Les cieux exultent et notre peuple vous acclame, au souvenir de votre sacrifice. Votre semence de lumière a germé dans l'ascèse et les vertus des saints moines, des vierges et des recluses, des pieux princes et des pénitents qui entonnent avec les anges des cantiques de louange.
De quelles hymnes honorerons-nous les saints évêques des Gaules? Parures éclatantes de l'Epouse du Christ, couronnes sacrées et miroirs de la piété, source de guérisons divines et dispensateurs des biens spirituels, ils sont le gage de notre salut.

Ton II
Le vénérable Pothin allume à Lyon le flambeau de l'Eglise de Smyrne. Son éclat brûle du feu divin révélé au Thabor, puis au Cénacle et à Patmos à Jean le Théologien. Ainsi que Denys à Paris, Crescent, le compagnon de Paul, apporte à Vienne le message apostolique. A leur image, des myriades de pèlerins depuis le fond des âges, parcourent nos terres et peuplent nos sanctuaires. Ils se rendent au tombeau du saint apôtre Jacques le Majeur. Hérauts du salut, affermissez notre foi!

Ton VIII
Réjouis-toi, choeur des hiérarques blanchis dans les luttes sacrées. Face aux gnostiques, Irénée montre la vérité, Hilaire contre Arius défend la Trinité, Martin joint la douceur à la persuasion, Germain d'Auxerre combat Pélage et rétablit la paix. Ambroise de Milan écrit à Phébade d'Agen, la gloire des conciles et l'ami de Delphin, qui réfute Priscillien et à Bordeaux baptise Paulin. En chacun d'eux, aux confins de l'Occident, resplendit la même foi qu'en Orient.
Athanase d'Alexandrie traverse nos contrées, admirant leur Orthodoxie et y prêchant l'ascèse. Les saints de Lérins illuminent la Provence des vertus de Scété, Cassien le Romain enseigne la voie royale du salut et le bienheureux Salvien édifie Marseille. Just de Lyon, avant d'illustrer sa cathèdre, vit près du Nil comme Antoine au désert. Saints ermites et moines du Couchant, faites luire la lumière du Christ en nos coeurs enténébrés.

Gloire,
Ton V
Réjouis-toi, nouvelle Sion, peuple baptisé gardé du Très-Haut, domaine sacré de l'Archange Michel. Réjouis-toi, terre splendide et multiple, reflet du céleste royaume, don de la munificence divine. Réjouis-toi, héritage du Christ, acquis par Irénée et Denys, Martin et Paulin les Miséricordieux, Hilaire et Rémi, qui t'ont enseigné l'Orthodoxie de la foi et des moeurs. Réjouis-toi, refuge de Marie-Madeleine, patrie de Blandine et Geneviève, royaume de Clotilde et Radegonde. Que leur intercession ne manque jamais aux pieux Orthodoxes qui les invoquent.


Et maintenant, dogmatique du ton occurrent.


 
Entrée, suivie de trois lectures:
Isaïe, XLIII: 9-14
Sagesse de Salomon, III: 1-9
Sagesse de Salomon, V: 15 - VI: 3.

Litie

Ton III
Louez, peuples, les hauts faits et la patience des témoins du Christ qui, dans les supplices, ont reçu la couronne d'immortalité. Avec Sébastien de Narbonne, les martyrs de Lyon et de Valence ouvrent l'étonnant cortège. Bénigne de Dijon, Fuscien d'Amiens, Valérien de Tournus et Marcel de Chalon brandissent la palme mystique. A l'image de Blandine, Colombe de Sens et Foi d'Agen accueillent dans les tourments l'Epoux de leurs âmes. Les reliques sacrées de Vincent de Saragosse, la gloire des Espagne, sont portées en triomphe. Anne de Russie devenue notre reine leur offre à Senlis un moutier pour écrin et apporte à Reims l'évangéliaire du sacre. Clair sanctifie sur l'Epte la terre des Normands. Que l'intercession de tes martyrs, Seigneur, consume nos passions et pacifie nos âmes!

Ton VI
La moisson a levé en d'innombrables hiérarques. Irénée, Hilaire, Martin et Germain l'Auxerrois en sont les coryphées. Quelle cité n'a pas son ange céleste? Gatien et Brice de Tours sont évangéliques, Maximin d'Aix et Victrice de Rouen illuminent leurs peuples, Trophime d'Arles, Front de Périgueux et Sabinien de Sens baptisent les païens. Privat et Baudile scellent de leur sang la confession de la foi. Vivien de Saintes, Orens d'Auch, Vallier du Couserans, Eutrope d'Orange et Marcellin d'Embrun sont des icônes du Bon Pasteur. Face au fléau de Dieu, Aignan imite à Orléans Geneviève de Paris. Aux pères de la patrie, revêtus de la force du Christ, vont nos louanges.

Gloire, et maintenant.
Ton VIII
De nouveaux mélodes apparaissent parmi nous. De leurs hymnes, Paulin l'Aumônier, Prudence accouru d'Espagne et Fortunat épris de la Croix, célèbrent le triomphe des martyrs. Sous la voûte de nos cieux, les maîtres de Byzance et d'Arménie élèvent des coupoles sacrées. L'Eglise s'accroît comme un nouvel arbre de Jessé dont la Génitrice de Dieu est l'arche immaculée.

Apostiches du ton occurrent.

Gloire,
Ton IV
Fêtons avec ferveur la mémoire de nos Pères saints, dignes de nos éloges et accueillants à nos voeux. Qu'une liesse spirituelle anime nos lèvres et convertisse nos coeurs. Que le peuple très-chrétien se souvienne des promesses de son baptême. Orant et Pénitent, réconcilié avec le Christ qui aime les hommes, qu'il emprunte aux béatitudes sa règle de vie et demeure cher à la Mère de Dieu qui souvent l'a visité.

Et maintenant,
Ton V
Réjouis-toi, terre élue entre toutes par la Source de la Lumière qui y vient avec prédilection. Exulte, royaume de la Toute-Sainte, champ de Lys où lèvent les vierges consacrées, Blandine, Geneviève et Odile, jaillies de ta pureté et épouses du roi des cieux, ton Fils notre Dieu.

Tropaire (apolytikion), Ton VIII
Tel un présent de grand prix, la Terre des Francs t'offre, Seigneur, tous les saints qui l'ont embellie. Icône du royaume à venir, riche en intercesseurs, elle en appelle à Ta Mère Très-Pure, à saint Michel Archange et au levain des martyrs pour te demeurer fidèle à jamais.


MATINES

(Après avoir chanté au "Seigneur Dieu" le tropaire dominical par deux fois, on dit "Gloire" puis on chante celui des saints de France qui a clos le service de vêpres. On le fait suivre de "Et maintenant" et du théotokion du ton de l'octoèque dominical.).

Polyéléos et mégalynaire:
Nous vous magnifions, saints Orthodoxes glorifiés en France, et nous honorons votre sainte mémoire, en vous suppliant d'intercéder pour nous auprès du Christ qui aime les hommes.

Hypakoï
Vous nous avez ouvert le paradis spirituel, saints de Dieu qui demeurez l'âme et le fondement de notre patrie. Vos labeurs, vos souffrances et vos miracles ont acquis au Christ un nouveau peuple théophore. Par les prières de nos saints aïeux, Seigneur, fais-nous participer aux joies de ton royaume.

Canon
Ode I
Réjouis-toi, Gaule, Galilée du couchant, jardin de la Mère du Sauveur, sceptre de son Fils, le Christ notre Dieu.
Merveille étonnante, le compagnon de Paul, l'Aréopagite inspiré, le chantre des hiérarchies célestes, accourt d'Athènes à la Lutèce des Parisiens. Pour le Christ roi, il se fait esclave et succombe martyr, avec Rustique le prêtre et le diacre Eleuthère.
C'est le sang du calice qui s'épanche du corps des martyrs théophores. L'évêque Pothin, plein de grâce et d'ans, le diacre Sanctus, la vierge Blandine, les courageux Maturus, Attale et Alexandre s'élancent de l'arène lyonnaise vers la cité des cieux.
Mère de Dieu, familière de nos terres, accueille la prière de notre peuple.

Ode III
L'enfant de l'Evangile vient en nos forêts renverser les idoles et proclamer le message de son Maître divin. Le front portant l'empreinte de la main du Sauveur, Martial arrache l'Aquitaine à la fureur de Mars.
Zachée s'élance vers les terres d'Occident. Dans nos solitudes, il vient annoncer la Bonne Nouvelle du salut. La Mère de Dieu est magnifiée au lieu où s'arrêtèrent ses pas.
Marie-Madeleine, la myrrhophore égale aux apôtres, Lazare, l'ami du Maître ressuscité des morts, Marie Jacobé, Marie Salomé, Marthe et Sarah embaument la Provence de leur séjour et laissent à l'église du martyr Victor leurs reliques sacrées.
La Toute-Pure est la plus sûre de nos gardiennes, le refuge des pécheurs et la protection invincible de la patrie.

Kondakion, ton III
Autour de la Génitrice de Dieu et de Michel Archange se rassemblent en ce jour tous les saints de notre terre, prompts à intercéder et implorant le Très-Haut de nous sauver.

Ikos
Les choeurs célestes se réjouissent. Depuis vingt siècles, nos contrées en augmentent le nombre. Aux martyrs se sont joints les hiérarques et les moines, les princes et les vierges, qui entonnent en l'honneur du Christ éternel le même péan de gloire. La terre des Francs exulte, riche du sacrifice, de l'amour et de la force de ses saints, icônes très ressemblantes de l'Ancien des jours. Que leur grâce s'épanche en nos âmes.

Ode IV
Chantons l'astre brillant de l'Orthodoxie, la lyre de la théologie, le chantre de la Trinité, Hilaire, le nouvel Athanase, dont l'intercession accorda la victoire à Clovis et nous affermit dans la vraie foi.
De la lointaine Pannonie s'achemine auprès d'Hilaire Martin, égal aux apôtres. Miséricordieux aumônier, il devient à Amiens, où brilleront les saints évêques Flore et Honoré, le bienfaiteur du Christ.
Réjouissez-vous, Touraine et pays de Loire aux larges horizons, Martin pontife et moine veille de son tombeau retrouvé sur vos baptisés.
Avant les saints Benoît et Serge, Martin voit la lumière incréée auréoler les saints mystères. Puissant thaumaturge, il détruit les idoles, repousse les invasions et triomphe d'Arius et de Priscillien.
C'est toi, Mère de Dieu, qui inspires tes serviteurs dans la lutte implacable contre l'hérésie. Guide invincible, sois louée à jamais!

Ode V
Quels cantiques entonner à la mémoire immortelle de Geneviève, la vierge consacrée dont les prières sauvèrent la cité?
Dès que la nuit descend sur la patrie, commence la veille ardente de Geneviève, bénie par Germain l'Auxerrois et entrevue par Syméon le Stylite.
Avec Maurice et la légion thébaine, les cohortes des martyrs accourent au même appel. Saluons d'hymnes inspirées Donatien et Rogatien de Nantes, Crépin et Crépinien de Soissons, Ferjeux et Ferréol de Besançon, Symphorien, Yrieix et Julien, athlètes de la foi et émules de leurs devanciers romains.
Combien de fois, Mère de Dieu, es-tu venue réconforter au seuil de l'éternité tes enfants marqués du signe de la Croix? Prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.

Ode VI
Bienheureux disciples de Denys, hiérarques sanctifiés, Saintin à Verdun, Rieul à Arles et Senlis, Taurin à Evreux, Nicaise à Rouen, Eutrope en Saintonge, Antoine et Jonas à Chartres, intercédez avec le hiéromartyr Lucien de Beauvais et Quentin son compagnon, pour le peuple qui vous est toujours confié.
Thébaïde provençale, Attique d'Occident, gardienne de la voie du salut enseignée par les saints Pères, exulte en ce jour! Cassien le Romain, Vincent de Lérins, Hilaire et Honorat d'Arles, Maxime et Fauste de Riez, précèdent les choeurs de tes ascètes et nous convient à les suivre.
Hommes de silence et de paix, vases de charité et flambeaux de prière demeurent Maur, disciple de Benoît du Mont-Cassin, Calmine de Tulle, Colomban, Valery et Wandrille, Odon de Cluny et Bernard de Menthon, Théobald et Israël. Que leurs mortifications et leurs labeurs nous soient un recours permanent.
Très pure souveraine, tu t'es plue à te désigner toi-même reine des moines et des âmes consacrées. Règne encore parmi nous.


Kondakion et ikos de l' Octoèque dominical.

 
Ode VII
C'est la clémence de ton ciel que l'on retrouve dans la douceur de tes saints, paisible Aquitaine. Paulin le Misécordieux t'a illustrée du renom de ses écrits dédiés au Christ, à son Précurseur et au bienheureux Félix. Avec sainte Thérèse, son épouse bénie, et Nicétas de Remesiana, l'apôtre des Roumains son ami, qu'il console nos âmes!
Delphin et Amand de Bordeaux, Saturnin et Exupère de Toulouse, Clair d'Albi, et Rodolphe de Bourges, le père de la patrie, enseignent à leur peuple la foi des apôtres. Léonard, Junien, Namphase et Solange, la vivent dans leur chair et revêtent l'éclat du Christ.
D'une hymne splendide, Venance Fortunat acclame la Vraie Croix dont l'empereur Orthodoxe de la Seconde Rome offre à sainte Radegonde une relique précieuse.
Comment la Mère de Dieu resterait-elle indifférente à une terre où l'on vénère la Croix de son Fils bien-aimé? Brandissons le bois sacré, nous obtiendrons son intercession.

Ode VIII
Terre des Francs, acquise par la foi Orthodoxe de Clotilde et de Rémi à Clovis l'ardent puis à Louis le Pieux, exulte en tes saints partout présents.
En des siècles cruels germent des lys de douceur et de pureté, tels Clodoald, de la race du fier Sicambre catéchisé par Waast, Gontran, le roi pacificateur, Radegonde, aimée des évêques Médard de Noyon et Germain de Paris, Bathilde, la pieuse reine protégée par Eloi, ministre, hiérarque et thaumaturge.
Irénée avait triomphé des hérésies dans une langue mélodieuse. Eucher de Lyon et Grégoire de Tours poursuivent son oeuvre en nous contant la geste des saints.
L'austère Auvergne est devenue la Cité de Dieu avec ses évêques Austremoine, Allyre, Sidoine Apollinaire et Hubert, ou ses ascètes généreux tels que Géraud et Bonet.
Que d'âmes diaphanes reflètent ton intercession, Mère toute-sainte et vigilante! Viens-nous en aide.

Ode IX
Vers l'Orient se lèvent Odile en Alsace, Aimé dans les Vosges, Lupicin et Romain au coeur du Jura, Gérard de Toul, Clément de Metz, Claude de Besançon, Didier de Langres et Loup de Troyes. Leurs prières tissent une protection à la patrie.
A peine nos regards se tournent-ils vers le couchant qu'apparaissent saint Michel au péril de la mer, Philibert à Noirmoutier et le choeur épiscopal que forment Malo, Nicaise, Paterne, Brieuc, Julien, Bertrand, René, Maurille et Lô.
A vous aussi, martyrs de Sébaste et saints d'Orient dont les restes sacrés sont parmi nous, s'adressent nos prières: Nicolas de Myre en Lorraine, et Antoine le Grand en Dauphiné, Côme et Damien à Luzarches, Pantaléon de Nicomédie et Germain de Constantinople, en Limousin, Hilarion, Piammon et Agathon en Quercy, cimes de l'ascèse et puissants thaumaturges.
Dans la cité reine qu'avaient illustrée les Egaux-aux-Apôtres Hélène et Constantin, leur successeur Manuel Paléologue témoigna de la foi orthodoxe avant de devenir le moine Matthieu. Le tsar Alexandre, dont la grâce de Dieu fit le Juste Théodore, y rendit justice au Très-Chrétien supplicié. Réjouis-toi, glorieux Paris, symbole de résurrection! Alexandre le Second t'embellit d'un temple magnifique où célébra Wladimir le Théologue, vainqueur de l'hérésie, et où pria notre fidèle allié, le grand martyr Nicolas, victime des impies. Que leur prière nous affermisse dans l'Orthodoxie!
Quels flambeaux célestes admirerons-nous encore? Des myriades nous en demeurent cachées. C'est à toi, Mère souveraine et Vierge, reine de tous les saints, revêtus de la tunique sans couture de ton Fils, vénérée à Argenteuil, que nous offrons la couronne de ce chant.

Exapostilaire
La douce France a été la bonne terre de la parabole, mais nos péchés l'ont rendue inculte et stérile. Par les prières de nos Pères saints, Christ qui aime les hommes, fais fructifier ton bien.

Laudes ton IV
Pourpre des flammes du Saint-Esprit et du sang des martyrs, qui a teint la bannière de saint Denys, notre patrie céleste appelle notre conversion et attend nos labeurs. Venez, multitudes Orthodoxes, oeuvrer dans la vigne du Seigneur.
Colonne et affermissement de notre peuple sont nos Pères dans la foi, triomphants des démons, des erreurs et des passions. Avec tous les saints, implorons-les pour notre salut.
En maint lieu de notre pays, la Mère de Dieu a élu un havre de grâce et d'espérance. Dans les flots de sa misécorde, puisons les guérisons que dispense le Seigneur aux âmes et aux corps.
Avec l'Archange qui brandit le glaive du Très-Haut et saint Martin l'Aumônier, ange dans la chair et homme céleste, chantons la divine Trinité dont la grâce a suscité martyrs et vierges, pasteurs et ascètes, héros et princes fidèles au Christ qui aime les hommes.

LAUS TIBI, BEATA TRINITAS!
(Office composé par Jean Besse)

 

Publié par Orthodox England


dimanche 15 juin 2014

Liturgie à St-Nicolas-de-Port - fête de la Translation des reliques de St Nicolas à Bari - / Compte-rendu


Le 22 mai 2014, le jour où l'Église orthodoxe célèbre l'anniversaire de la translation des reliques de saint Nicolas de Myre à Bari (NDLR: selon l'ancien calendrier), dans la Basilique de Saint-Nicolas (Saint-Nicolas-de-Port, à 12 km. de Nancy) la Divine Liturgie a eu lieu devant les reliques de saint Nicolas apportées en Lorraine de Bari.

La liturgie était présidée par le prêtre Nicolas Nikichine, directeur du centre de pèlerinage du diocèse de Chersonèse. Il a été rejoint par le père André Jacquemot, recteur de la paroisse des Trois Saints Hiérarques à Metz (Patriarcat de Constantinople / Archevêché russe), l'archimandrite Hilarion Keim, recteur l'église Saint Nicolas de Nilvange (Église russe à l'étranger), du diacre Nicolas Royer, clerc de l'église du Saint Prince Vladimir (Contrexeville. Patriarcat de Moscou).


Chanté par deux chœurs: de l'église de la sainte martyre Eugénie (Saarbrücken, diocèse Berlin) et de la paroisse Saint Grégoire Palamas et Sainte Attale (Strasbourg).


Au cours de la liturgie la communion a été reçue par environ 50 personnes. Les pèlerins venait de France, Allemagne et Suisse.

 Après le service, a été tenu un repas fraternel et un concert.

 


Centre de pèlerinage du diocèse de Chersonèse

vendredi 13 juin 2014

Un exposé de J.C. Larchet à l’église orthodoxe de la Sainte-Trinité à Vanves, dimanche 15 juin


Le dimanche 15 juin à 14h30, la paroisse orthodoxe de la Sainte Trinité à Vanves accueillera Jean-Claude Larchet pour un exposé sur « La sainteté du starets Serge (Chévitch) et son rayonnement actuel dans le monde orthodoxe ».

Adresse: 16, rue Michel-Ange, 92170 Vanves. Métro Malakoff-Plateau de Vanves ou Porte de Versailles.

Entrée libre.

Source: Orthodoxie.com

mardi 10 juin 2014

Un maître de sagesse vanvéen : soirée à la mémoire du starets Serge Chévitch


"Un maître de sagesse vanvéen : soirée à la mémoire du starets Serge Chévitch à Vanves" 

Le 16 mai 2014, une soirée à la mémoire du père Serge Chévitch (1903-1987) a eu lieu dans la salle Palestre en face de la Mairie de la ville de Vanves. Cette rencontre a commencé par une introduction du père Jean-Michel Rousseau, recteur de la paroisse Sainte-Trinité à Vanves, que le père Serge Chévitch desservait jusqu’à sa mort. Dans son discours, le père Michel a présenté les quatre conférenciers de la soirée et le livre de Jean-Claude Larchet Le Starets Serge.

Parlons d'Orthodoxie publie le texte de l'intervention d’Émilie van Taack , fille spirituelle du père Serge

LE PERE SERGE ET SES ENFANTS SPIRITUELS

Père Serge fut véritablement un PERE, dans le sens le plus filial du terme.
Il a adopté un certain nombre de personnes et son amour en a fait ses enfants, avant que des disciples. 

Émilie van Taack : LE PERE SERGE ET SES ENFANTS SPIRITUELS
De même que les enfants ne sont pas toujours ressemblants à leurs parents, de même ses enfants ont chacun suivi la voie qui était la leur devant Dieu; père Serge en ce sens les a véritablement engendrés, au sens fort du terme, en en faisant des personnes libres et uniques devant Dieu.

On m'a suggéré de parler de la méthode suivie par père Serge dans sa direction spirituelle. En fait, il n'avait pas de méthode, mais seulement l'Evangile, le Christ lui même.

Il était lui-même le fils spirituel de l'archimandrite Athanase (Netchaev) qui fut aussi le père spirituel d'Andrey Bloom, le futur métropolite Antoine, de Léonide Ouspensky et de bien d'autres à la paroisse des Trois Saints Hiérarques. Une courte citation de monseigneur Antoine vous fera tout de suite comprendre qui était père Athanase:

"Après mes vœux, il continua à veiller, mais toujours à sa manière; je le rencontrai une fois dans la rue, lorsqu'il attendait un autobus; je m'approchais de lui: "Père Athanase, vous avez reçu mes vœux, mais vous ne m'avez pas donné de règle de prière"... Il me répondit: "Quelle règle te faut-il? Maintenant tu es moine - prie sans cesse!"
Le métropolite ajoute:
"Il ne me donna pas de règle: cherche, essaie de trouver par toi-même... (...): c'est votre vie spirituelle, vous connaissez Dieu à votre manière, alors trouvez Le à votre manière..."

Père Serge lui aussi était un veilleur. 
On ne peut être plus différent de monseigneur Antoine que ne l'était père Serge. Mais comme le père Athanase, le père Serge n'avait aucune recette, seulement le don de soi, absolu à Dieu et à son frère.

Sur cette Voie-là, si le don doit bien être absolu, il n'y a pas de règle, pas d'autre choix que "être soi-même", sur le grand comme sur le petit versant de notre nature.
Le commandement du Christ qui caractérise le chemin personnel du père Serge est à mon avis celui-ci: "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis." 

Émilie van Taack : LE PERE SERGE ET SES ENFANTS SPIRITUELS
"Il n'est pas permis d'aimer sincèrement le Créateur, écrit père Serge à une fille spirituelle, sans aimer l'œuvre de Ses mains. Aimez ceux qui vous entourent: c'est cela aussi la prière de Jésus. Avec chaque effort dans cette direction, tout de suite, de votre cœur jaillira "la source d'eau vive jaillissant jusque dans la vie éternelle". C'est cela l'amour de Dieu, la toute-allégresse du Saint Esprit, et la prière incessante ."

Père Serge a rencontré le père Grégoire (Kroug) et il s'est entièrement dévoué à lui, il s'est consacré à lui de tout son être. Il a modelé sa vie sur les besoins spirituels de père Grégoire, sur ce qui était nécessaire à son salut.

On peut mesurer ce don de soi quand on voit combien père Serge était florissant lorsqu'il est devenu prêtre, mais combien il s'était épuisé quand, trois ans plus tard, il a tonsuré moine père Grégoire. On sait que ce dernier, pendant la guerre, avait souffert de troubles qu'on dirait aujourd'hui psychiques. En fait, il s'agissait de troubles spirituels. Mais, à cause de cela, durant plusieurs années, père Grégoire avait vécu l'enfer. Aussi père Serge jugea-t-il nécessaire de le préparer au monachisme en lui assurant la paix de l'âme. Il lui évita ce qui aurait pu provoquer des rechutes et lui causer des dommages irréparables, en prenant sur lui-même les tentations qui devaient assaillir le novice.

Il n'y a pas eu de développement monastique autour du père Serge durant sa vie à cause de cela. A cela aussi il a lié son combat pour l'humilité: il se considérait comme un simple "compagnon de route", un "conseiller".

"Allez librement [vers le Christ. Sachez que c'est Lui notre Conducteur principal, notre Directeur et notre Maître, que tous les directeurs et les conducteurs d'ici-bas sont seulement des compagnons de voyage sur ce chemin et des conseillers - et rien de plus. Nous ne sommes en rien obligés vis à vis d'eux, ni eux vis à vis de nous."

Le père Serge est ainsi devenu le spécialiste des causes perdues, le médecin des cas désespérés. Sa méthode, il vaudrait mieux dire sa manière d'être, était différente avec chacun. Quand d'autres que père Grégoire lui ont été envoyées, il s'est consacré à eux avec le même dévouement, il a infléchi son orientation en fonction des besoins spirituels de ces personnes.

Par exemple, il rappelait quotidiennement à l'un d'entre eux qu'il lisait chaque jour "trente pages d'exorcismes" à son endroit, afin qu'il veillât sur lui-même avec le même soin qu'il mettait lui-même à le protéger. Si l'on a pris connaissance du poids spirituel que représente la lecture quotidienne de ces prières, on peut juger par là combien il consacrait sa vie à son enfant. 

Je me souviens d'avoir entendu de lui un grand nombre de fois, moi qui lui demandait toujours des solutions toutes faites et des recettes:
"Mais voyons! Vous conduisez, n'est-ce pas? Sur la route, vous ne tournez pas systématiquement à droite ou à gauche! Vous tournez votre volant en fonction de la route qui s'ouvre devant vous, tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre! Dans la vie spirituelle, il en est de même! Voyez vous-même, dans chaque cas, dans quel sens vous devez tourner!"

Une telle humilité et une telle consécration à l'autre est irrésistible. Ce à quoi, il faut ajouter sa grâce, sa joie, sa lumière, sa légèreté, son amour spirituel, son extraordinaire beauté - son visage rayonnait d'une telle beauté invisible! Il était une véritable icône vivante! Auprès de lui la prière coulait toute seule! Sa seule vue chassait les tentations. Sa présence apportait instantanément la paix et l'ardeur au travail pour le Christ : l'eau de notre âme, toute troublée qu'elle soit, devenait instantanément claire! Les paroles en devenaient même inutiles ensuite : se confesser consistait souvent à se rappeler ce qu'on avait écrit chez soi, car il ne restait plus rien de la difficulté, de la souffrance, du découragement, des complications imaginées! En ce sens, il obtenait des miracles des fidèles qui venaient à lui. Son amour et sa prières les rendaient capables d'accomplir des choses qui leur auraient paru absolument impossibles et irréalisables, qu'ils ne se seraient jamais crus capables de faire. L'Evangile ou rien!

Aussi insistait-il sur le fait de ne jamais se résoudre à choisir de deux maux le moindre. Il fallait toujours prier Dieu pour éviter et l'un, et l'autre mal et agir en conséquence.

Je voudrais conclure ainsi : père Serge a été vraiment un Apôtre du Christ.


Le groupe qui a fondé la paroisse des Trois Saints Hiérarques avait centré sa prière et son action sur l'Apostolat: prêcher l'Orthodoxie à l'Occident. Père Grégoire considérait lui-même le travail des émigrés russes en France de cette manière. C'est pour cela qu'il a représenté non seulement les Apôtres, sur les fresques qu'il y a peintes, mais qu'il a représenté les Anges et les Saints avec la même bande de mission qui est en principe réservée au Christ et aux Apôtres.

Père Serge, comme saint Paul est celui qui a engendré ses enfants:
"Je vous avertis comme mes enfants bienaimés. Car quand vous auriez dix mille maîtres en Christ, vous n'avez cependant pas plusieurs Pères puisque c'est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l'Evangile. Je vous conjure donc, soyez mes imitateurs. "
Mais si vous vous souvenez bien, ce passage de la Première Epitre aux Corinthiens est précédé par quelques expressions très fortes par lesquelles saint Paul décrit la condition d'Apôtre:

" Dieu, ce me semble, a fait de nous, apôtres, les derniers des hommes, des condamnés à mort en quelque sorte, puisque nous avons été en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. Nous sommes fous à cause de Christ; mais vous, vous êtes sages en Christ; nous sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés et nous sommes méprisés! ...Nous sommes devenus comme les balayures du monde et le rebut de tous..." 

Tel était père Serge au moment de sa mort.

Il me semble que père Serge a récolté les fruits sur cette terre à travers ses disciples.
Il est Lui-même mort dans la pauvreté du Christ sur la Croix.
Mais il est ressuscité avec Lui!

Notes
1. "L'archimandrite Athanase", in Messager de l'Exarchat du Patriarche de Moscou en Europe occidentale, n° 105-108, 1980-1981, p. 31.
2. Saint Jean, 15,13.

3. En russe: обвеселение
4. Lettres à une fille spirituelle, Fragment n°4.
5. Lettres à une fille spirituelle, Fragment n°10.
6. 1 Corinthiens 4, 14-15.
7. Ibid., 4, 9-10; 4,13.

Photo prise le 30 Novembre 1957 devant l'entrée de l'église des Trois Saints Hiérarques, à l'occasion de la consécration de Monseigneur Antoine Bloom (quatrième à partir de la droite, imberbe). Le Père Sophrony et le Père Serge sont en deuxième et quatrième position à partir de la gauche. 

jeudi 5 juin 2014

Eglise St-Porchaire à Poitiers


Les origines de l'église saint-Porchaire

Porchaire était abbé de la communauté de Saint-Hilaire, à la fin du VIe siècle. Il fut enterré dans l'église Saint-Sauveur autrefois située entre les rues actuelles Gambetta, de la Marne et Saint Porchaire. Sa tombe devint rapidement un lieu vénéré.
                                        St Porchaire                             St Hilaire évêque de Poitiers (IVe s.)

A la fin du IXe siècle, après les grandes invasions normandes, Theodatus, trésorier du chapitre de Saint-Hilaire, fit construire un nouveau sanctuaire tout près de là, sous le vocable de saint-Porchaire. Les restes du saint, logés dans un sarcophage de pierre, furent transportés dans une crypte.
De cet édifice carolingien restent la crypte, actuellement inaccessible et le mur occidental sur lequel vint s'adosser le clocher-porche. On peut remarquer sur ce mur des ouvertures bouchées : l'une centrale au-dessus de l'entrée, et deux latérales, dont l'une est partiellement visible de l'extérieur, à gauche du clocher.

En 1068, l'église est rattachée à l'abbaye bénédictine de Bourgeuil. Elle sera donc dès lors à la fois paroissiale et siège d'un prieuré situé à l'emplacement de l'actuel presbytère (côté nord). Le cimetière paroissial était du côté sud.
C'est dans ce dernier tiers du XIe siècle qu'est construit le clocher-porche : rez-de-chaussé, voûté d'un berceau en plein cintre, et deux étages, surmontés d'une toiture en pavillon, en place de la flèche initialement prévue. Les chapiteaux de l'entrée représentent des lions (gardien du passage), des oiseaux buvant dans une coupe (symbole de l'eucharistie, source de vie) et encore, symbole de protection divine, le prophète Daniel dans la fosse aux lions (Dan. chap.6).
Saint Daniel dans l’attitude de l'orant, se trouve dans une mandorle sur le pourtour de laquelle est inscrit (aujourd'hui illisible) : "Ici Daniel triomphe grâce à Dieu, de la troupe des lions". Les lions se trouvent de chaque côté. Dans le coin gauche les cieux, d'où sortent une main bénissante, signifiant la bénédiction divine. Dans le coin droit, un ange transportant le prophète Habaquq portant du pain.

Au-dessus de l'entrée, un cartouche sculpté, très abîmé, montrait le Christ en majesté entouré des symboles évangéliques et de deux anges.

En 1843, ce clocher roman promis à la démolition par le conseil municipal afin d'élargir la rue, fut sauver in extremis par l'intervention de Prosper Mérimée, et le fit classer au titre des Monuments Historiques.

Le porche roman franchi, le visiteur se trouve dans une église gothique, construite au XVIe siècle.
Au cours du temps, l'église s'étant délabrée et les murs menaçant ruine. Le curé et les paroissiens en décident la reconstruction. Les travaux sont effectués de 1509 à 1520.

Cet édifice est moins long que ne l'était l'église carolingienne, mais plus large. Si du côté nord on a gardé le tracé des fondations carolingiennes, le mur sud a été reporté bien plus loin. Ce qui explique la situation excentrée de l'entrée. Il a la forme d'une grande salle rectangulaire à deux nefs. Cette disposition inhabituelle n'est pourtant pas unique, et semble correspondre à une double utilisation de l'église : une nef destinée aux paroissiens, l'autre réservée aux moines desservant l'église.


Au milieu du XVIe siècle, des chapelles latérales très peu profondes ont été ajoutées. Des fresques de l'époque, représentant le Christ et les Apôtres, ont été redécouvertes en 1951 ; elles sont aujourd'hui presque illisibles.


En 1951, le sarcophage, sorti de la crypte, a été placé au centre du choeur de l'église actuelle. On pourra lire, sur le couvercle l'inscription : "In hoc tumulo requiescit scs Porcharius" (Dans ce tombeau repose saint Porchaire).


(d'après deux documents distribué dans cette église). Le lecteur intéressé trouvera aussi un document (pdf) assez complet réalisé par la Ville de Poitiers.


Publié en la fête de saint Porchaire.

lundi 2 juin 2014

Pèlerinage en Terre Sainte

Un pèlerinage en Terre Sainte sous la conduite de l’Archevêque Job de Telmessos aura lieu du 20 au 30 octobre 2014. Ce pèlerinage, qui s’inscrit dans le prolongement des pèlerinages des années précédentes, sera ouvert à tous, sous réserve des conditions d’inscription.

A cette occasion, l’Archevêque Job de Telmessos adresse à l’ensemble du clergé et des fidèles de l’Archevêché le message suivant :

Au clergé, aux moines et aux fidèles de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale

Chers Pères, Frères et Sœurs bien aimés en Christ,

J’ai la joie de vous annoncer qu’un pèlerinage en Terre Sainte sous ma conduite sera organisé par notre Archevêché du 20 au 30 octobre 2014. La responsabilité de la préparation et de l’organisation de ce pèlerinage est confiée, comme par les années passées, au Père Yannick Provost, recteur de notre paroisse à Quimper, qui connaît très bien le Patriarcat de Jérusalem et les lieux saints. Ce pèlerinage est ouvert à tous, sous réserve des conditions d’inscription.

Au cours de ce pèlerinage, nous pourrons marcher sur les pas du Christ et des Apôtres, prier sur les principaux lieux où s’est déroulé le mystère de notre salut, participer aux offices liturgiques à Bethléem, Jérusalem, Nazareth, et prendre la bénédiction de Sa Béatitude le Patriarche Théophile de Jérusalem.

Cette occasion exceptionnelle de revivre l’évangile permettra à notre Archevêché de resserrer les liens qu’il a noué et entretenus avec la Terre Sainte depuis plus de soixante ans, au cours desquels furent organisés des pèlerinages sous la conduite des évêques Méthode de Campanie et Romain de Keramon, et des archevêques Serge d’Eucarpie et Gabriel de Comane, de bienheureuse mémoire.

Vous trouverez sur le site de notre Archevêché le programme du pèlerinage ainsi que les conditions et le bulletin d’inscription.

Avec mes prières et ma bénédiction,

+ Archevêque Job de Telmessos, Exarque du Patriarche Œcuménique


Le programme, les conditions et le bulletin d’inscription sont téléchargeables ici


Des photographies des pèlerinages 2011 et 2012 sont disponibles respectivement sur le blog Pèlerinage orthodoxe en Terre Sainte et sur flickr.