vendredi 31 octobre 2014

Tous les Saints



Origine de la fête de la Toussaints en Occident

Depuis les premiers siècles l'Eglise célèbre la fête de tous les saints. En Orient, et encore aujourd'hui dans l'Eglise orthodoxe, elle était célébrée le Dimanche qui suit la Pentecôte. Nous en trouvons la trace notamment dans un sermon de saint Ephrem le Syrien (+373) et dans la 74e homélie de saint Jean Chrysostome (+407). Mais c'était aussi le cas à Rome au Ve siècle. Au VIIe siècle, lorsque le pape saint Boniface IV (+615) transforma le panthéon de Rome en église dédié à Sainte-Marie-et-aux-martyrs (le 13 mai 610), la fête fut déplacée au 13 Mai. Le saint pape Boniface voulait ainsi faire mémoire de tous les martyrs chrétiens dont les corps étaient honorés dans ce sanctuaire. Et choisit donc la date anniversaire de la dédicace de cette église consacrée aux martyrs comme date pour la Toussaints.

Notons aux passages que l'Eglise orthodoxe conserve encore aujourd'hui les origines primitives de la fête de Tous les Saints comme étant un fête dédiés à tous les saints martyrs puisque le tropaire chanté à la Toussaint parle uniquement de ceux-ci :

Tropaire de tous les saints, ton 4.
Du sang de Tes martyrs dans le monde entier, comme de pourpre et de lin précieux parée Ton Église Te crie par eux, ô Christ notre Dieu : A Ton peuple accorde Ta compassion, donne la paix à Ta cité, et la grande miséricorde à nos âmes.

La fête de Tous les saints fixée à Rome au 13 mai (au VIIe siècle), n'était encore qu'une fête locale, et en Occident chaque Eglises locales célébraient la Toussaints à des dates plus ou moins différentes. C'est au VIIIe siècle en pleine crise iconoclaste qu'elle fut déplacé par le pape Grégoire III  (un Grec de Syrie) au 1er Novembre. Celui-ci fervent défenseur de la vénération des saintes icônes à l'image de son prédécesseur saint Grégoire II (+731), fit beaucoup pour développer à Rome la vénération des icônes et des saints (cette vénération des saints et de leurs reliques, était aussi rejetée par les iconoclastes). Et c'est en l'honneur des saints outragés qu'il institua à Rome, une chapelle de Tous les saints dans la Basilique Saint-Pierre, et fixa la fête au 1er Novembre.
En 835, le pape de Rome Grégoire IV (+844) décrète que la fête de Tous les saints institué par Grégoire III (+741) au 1er Novembre sera célébrée dans toute la chrétienté. Elle sera promulgué en France vers l'an 837 par Louis le Pieux, Roi des Francs et Empereur d'Occident.

Aujourd'hui, en France, la fête de Tous les saints le 1er Novembre est un jour férié.

Commémoration des défunts
Comme nous le savons, en Occident, la fête de la Toussaints est lié à la commémoration des défunts, qui est fixé au lendemain, 2 Novembre, où il est de tradition d'aller au cimetière fleurir les tombes de nos ancêtres défunts. Il s'agit vraiment de la période de l'année, alors que la nature commence à s'endormir avec l'automne, que les cimetières sont les plus beaux, et les plus fleuris. Cette tradition de la commémoration des défunts à la suite de celle de Tous les saints remonterait au IXe siècle et c'est en 998 que l'ordre monastique de Cluny fixe leurs commémorations au 2 Novembre.

Tropaire / Apolytikion des défunts, ton 4
Ô Toi seul Artisan, qui dans Ta profonde Sagesse et Ton Amour de l'homme, disposes de toutes choses, fais reposer les âmes de Tes serviteurs, car en Toi ils ont mis leur espérance. Toi l'Auteur, le Seigneur, le Créateur, notre Dieu.

Kondakion des défunts, ton 4
Fais reposer avec les Saints, Ô Christ, l’âme de Ton serviteur, là où il n’y a ni douleur, ni tristesse, ni gémissement, mais une vie sans fin. Toi seul es immortel, Toi qui as créé et façonné l’homme. Mortels, nous avons été formés de la terre et à la terre nous retournerons, ainsi que Tu l’as ordonné, Toi qui as dit : Terre tu es, et à la terre tu retourneras. Transformons les sanglots funèbres en chant de louange : Alléluia, Alléluia, Alléluia!


Les racines orthodoxes de ces fêtes sont donc certaines.

mardi 21 octobre 2014

Sainte Ursule vierge martyre

A Paris, dans le quartier latin ( 5e arrondissement) se trouve l'église saint Sévérin, que nous vous présenterons l'occasion venue. Celle-ci outre le souvenir du saint dont elle porte le nom, contient un reliquaire de sainte Ursule vierge martyre à Cologne et de ses compagnes martyres.


Le reliquaire est situé dans la chapelle Saint Joseph, la deuxième à droite en entrant.



Publié en la fête de Sainte Ursule et de ses compagnes martyres à Cologne.

vendredi 17 octobre 2014

Une interview de Bernard Le Caro


Sur Orthodoxologie: une interview très intéressante de Bernard le Caro à la revue serbe Geopolitika, dont nous aimerions souligner quelques passages :

2. Lorsque vous êtes devenu chrétien orthodoxe, à quel point étiez-vous conscient que vous reveniez à la maison – car, ne l’oublions pas, la France, votre patrie, était, à l’instar de l’Irlande, l’ornement de l’Occident orthodoxe, pleine de saints, depuis les martyrs de l’Eglise ancienne comme St Irénée, également un grand théologien, en passant par Ste Geneviève, saint Cassien le Romain, jusqu’aux ascètes des Gaules..

Je dois dire que cette conscience m’est venue un peu plus tard, même si c’est le commonitorium de St Vincent de Lérins qui, entre autres, m’a persuadé du manque de fondement du dogme papal. St Jean de Changhaï  a « donné le coup d’envoi » à la vénération des anciens saints qui en Occident même n’étaient plus vénérés, alors qu’il y a pratiquement, chaque jour, dans le calendrier, au moins un saint du territoire de la France actuelle, antérieur au XIème s. On peut ajouter à cela que plus de dix pour cent des communes françaises portent le nom d’un saint. Non seulement des saints de la Gaule ancienne, mais aussi des saints de toute l’Église universelle. Par exemple, ma commune natale porte le nom de St Germain de Constantinople. Sur les traces de St Jean, les orthodoxes russes de Grande Bretagne célèbrent désormais tous les saints des Iles britanniques, qui sont innombrables. Il en est de même en Suisse, où un office de tous les saints qui y ont vécu, est célébré annuellement par les paroisses orthodoxes russes. Il y a même maintenant  un office en slavon qui leur est dédié ! Cette vénération des saints anciens a donné une nouvelle vie à leurs reliques : les orthodoxes célèbrent des offices devant celles-ci, alors qu’elles étaient souvent à l’abandon. Et lorsque je dis une nouvelle vie, ce n’est pas théorique. Alors que je m’étais rendu avec un prêtre grec dans une église contenant les reliques d’un saint du Vème siècle, le prêtre les prit dans sa main, et une odeur très forte s’en dégagea. Vous disiez, que je suis « rentré à la maison, dans l’Église orthodoxe ». Mais on voit aussi que les saints, rentrant dans l’Église orthodoxe rentrent aussi à la maison. Il y a encore en France des reliques de grands saints, dérobées lors du sac de Constantinople, et ces reliques étaient également oubliées. C’est le cas, par exemple, du Crâne de St Jean Baptiste qui se trouvait relégué dans la sacristie de la cathédrale d’Amiens, et qui est maintenant accessible au public. Et cela grâce aux milliers d’orthodoxes qui viennent depuis la Russie le vénérer. Il en est de même des reliques de la sainte impératrice Hélène, à Paris. Les orthodoxes célèbrent souvent des offices d’intercession devant ces reliques. Il y a à cet égard un grand changement dans le clergé catholique-romain, qui laisse volontiers les églises à disposition des orthodoxes. Certains d’entre eux voient dans l’Église orthodoxe l’Église primitive, même s’ils ne peuvent faire le pas…

3. La France, au cours des siècles, a combattu courageusement l’enseignement sur l’infaillibilité papale. Parmi les grands témoins de la vérité à ce sujet, il y a entre autres l’archiprêtre Vladimir Guettée qui, au XIXème siècle est devenu orthodoxe et a écrit un livre, à ce jour insurpassé, sur le primat papal. Dîtes-nous quelque chose à ce sujet.  

Le Père Vladimir Guettée était un solide historien qui aimait la vérité. C’est son étude de l’histoire de l’Église qui l’a conduit à l’Orthodoxie. En examinant scrupuleusement et impartialement les arguments en faveur de la primauté papale, il en est venu à la conclusion que l’Église qui avait préservé l’enseignement des Apôtres et des Pères était l’Église orthodoxe. Son livre « la Papauté schismatique », traduite ensuite en plusieurs langues, est une étude exhaustive : siècle par siècle, il démontre qu’un « évêque des évêques » n’a pas existé dans l’Église du premier millénaire. Fait étonnant, St Théophane le Reclus conseillait la lecture du livre du père Guettée à ceux qui en Russie lisaient le français. Lui-même parlait couramment cette langue. Dans sa réclusion, il lisait la revue « L’union chrétienne » dirigée par Guettée. Maintenant, s’il est vrai qu’au cours du second millénaire, les Français ont lutté contre l’absolutisme papal, il faut encore souligner qu’au cours des premiers siècles la Gaule avait conservé de façon éclatante l’ancienne ecclésiologie. Je citerai les conciles de la Gaule du Vème siècle : l’un de ceux-ci condamna une hérésie locale et demanda au pape de Rome, non pas son opinion, non pas de confirmer la décision…  mais de communiquer celle-ci aux autres Églises !

4. Vous vivez depuis plusieurs décennies en Suisse et appartenez à l’Eglise russe hors frontières du Patriarcat de Moscou. Vous avez fourni votre apport à l’union de l’Eglise russe hors-frontières et du Patriarcat de Moscou. Quelle est votre expérience de l’Orthodoxie à l’étranger et comment s’est passé le processus d’union après la chute du communisme ?
[...]
Quant à moi, j’étais chargé de toute autre chose : évoquer la mission de l’Orthodoxie en Occident. J’ai rappelé que selon St Jean de Changhaï, la diaspora russe avait pour mission de ré-évangéliser – selon la foi droite – l’Occident. J’ajouterai que ce n’est pas seulement la tâche des Russes, mais de tous les autres peuples orthodoxes présents en Occident !
[...]

vendredi 10 octobre 2014

Pèlerinage à Chartres


Le samedi 18 Octobre 2014, à l'occasion de la fête de la Protection de la Bienheureuse Vierge Marie (transfert du 14 Octobre), avec la bénédiction de l'évêque Nestor de Chersonèse, à lieu un pèlerinage à la cathédrale de Notre-Dame de Chartres.

Depuis la révélation à Saint André, Fou pour le Christ, la Voile est devenu un symbole de la protection de la Bienheureuse Vierge Marie dans le monde entier, qui est célébrée dans les hymnes de la fête de la Sainte Vierge (14 Octobre). Et nous prions en ​​cette journée devant l'autel et demandons l'intercession de la Vierge Immaculée pour nos proches, pour nous-mêmes, et pour la souffrance de notre Patrie.

programme 
  7.00 Départ en bus de l'église des Trois Saints Hiérarques: 5, rue Pétel Paris 75015
10.00 Liturgie célébrée devant le voile de la Mère de Dieu.
14.00 repas fraternel (pique-nique)
18.00 Retour à l'église des Trois Saints Hiérarques
Pour couvrir les frais: 45 euros.

Pour obtenir des renseignements et des précisions, s'il vous plaît contacter :
- Prêtre Nicolas Nikichine
   Directeur du Centre de pèlerinage du diocèse de Chersonèse
   Tél.: +33 (0) 6 20 34 95 46
   E-mail: nicolas.nikichine@gmail.com

- Inna Botcharov
  Adjoint.
  Tél.: +33 (0) 6 50 64 01 26
  E-mail: inessa0228@mail.ru

Centre de pèlerinage du diocèse de Chersonèse

dimanche 5 octobre 2014

Pèlerinage à Saintines


Le dimanche 12 Octobre 2014, avec la bénédiction de l'évêque Nestor de Chersonèse (Patriarcat de Moscou) aura lieu un pèlerinage à l'église de St. Denys l'Aréopagite et St. Jean-Baptiste à Saintines, (dept. de l'Oise).

Cest le seul endroit près de Paris, où il y a une source miraculeuse. Depuis le XIII siècle, les pèlerins de toute la France viennent à Saintines pour se baigner dans les eaux sacrées de cette source bénéfique.

programme
8.00 Départ en bus de l'église des Trois Saints Docteurs (5 rue Pétel, Paris 75015)
10.00 Divine Liturgie
12.00 Immersion dans la source sacrée
14.00 repas fraternel (apporter de la nourriture)
17.00 Retour à l'église des Trois Saints Docteurs
Pour couvrir les frais: 40 euros.

Centre de pèlerinage du diocèse de Chersonèse

samedi 4 octobre 2014

Itinéraires monastiques des Pères du Jura – sur les pas de Romain, Lupicin et Oyend


Du 9 au 11 octobre 2014, la Société Nouvelle Gorini organise un colloque sur les Pères du Jura :
Itinéraires monastiques des Pères du Jura – sur les pas de Romain, Lupicin et Oyend

D’ Izernore à Saint-Claude, un chemin de fondation

Les saints Romain et Lupicin étaient deux frères nés à Izernore à la fin du IVème siècle. Romain s’installa comme ermite dans les montagnes du Jura, où il fut rejoint par Lupicin, puis par de nombreux moines. Ils fondèrent donc deux monastères, dans les actuelles villes de Saint-Claude et Saint-Lupicin, dans le Jura ; saint Oyend fut leur successeur. Saint Romain mourut en 460, Lupicin en 480, et Oyend en 512. Avant Saint Benoît, ils furent parmi les premiers à organiser la vie de moines dans une abbaye en Occident.

Pour découvrir la vie et l’action de ces saints, la Société Nouvelle Gorini convie ceux qui le souhaitent les 9 et 10 octobre à une série de conférences à la chapelle des Jésuites et à la Maison Jean-Marie Vianney à Bourg-en-Bresse. Le samedi 11 octobre, une sortie culturelle à Izernore, Saint-Romain-La-Roche, Saint-Lupicin et Saint-Claude (Jura) permettra de prendre conscience de l’oeuvre de ces fondateurs, sur les lieux où ils ont vécu. Par ailleurs, une exposition sur les Pères du Jura est organisée à partir du 17 septembre à l’Office de Tourisme d’Izernore, en partenariat avec la commune.
N’hésitez pas à vous inscrire pour ces différents temps forts :Société Nouvelle Gorini6, Rue de la Paix – 01000 Bourg-en-Bresse04 74 50 02 53 – sngorini@free.fr

Source (cliquer pour consulter le programme détaillé)