vendredi 30 janvier 2015

La fondation de la paroisse des Trois Saints Hiérarques à Paris

A l'occasion de la fête des Trois Saints Hiérarques, nous reprenons la présentation de la version électronique des panneaux de l'exposition réalisée par Emilie van Taack pour le 80ème anniversaire de la fondation de l'église des Trois Saints Hiérarques, publié sur le blog Parlons d'Orthodoxie. Un morceau de l'histoire de l'Eglise de Russie et de l'histoire de l'Eglise orthodoxe en France.

L’ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE EN FRANCE (Patriarcat de Moscou) 1931-2011 « LA SAINTE CAVE »



LA FONDATION DE LA COMMUNAUTÉ DES TROIS SAINTS HIÉRARQUES

Nous avons le plaisir de vous présenter la version électronique des :

Panneaux de l'exposition réalisée par Emilie van Taack en 2011 pour le 80ième anniversaire de la fondation de l'église des Trois Saints Hiérarques.

L’orthodoxie russe avait affirmé sa présence en terre française bien avant les événements tragiques de 1917 qui ont amené en France une vague d’émigration russe. Déjà au XIXème siècle des églises furent édifiées et des célébrations orthodoxes furent dites auprès des administrations diplomatiques russes ainsi que des stations balnéaires qui accueillaient la noblesse russe (Nice, Cannes, Biarritz). 

Après la révolution de 1917 le nombre de paroissiens russes, et donc le nombre de paroisses orthodoxes russes en France, avait considérablement augmenté, si bien que le Trône patriarcal de Moscou décida de les réunir en un diocèse. Jusqu'alors les paroisses de l’étranger dépendaient du métropolite de Saint-Petersbourg. C’est au début des années 1920 que le diocèse des paroisses russes d’Europe Occidentale fut créé sur décision de saint Tikhon, patriarche de Moscou, et du Synode de l’Église russe.

Plus tard, par suite de la situation politique en Russie, ce diocèse se divisa en deux. Une partie estima qu’il lui était impossible de rester en relation canonique avec l’Eglise en Russie, l’autre décida envers et contre tout de rester fidèle au trône patriarcal de Moscou. C’est dans ces conditions qu’il y a 80 ans fut fondée la communauté des Trois Saint Hiérarques du patriarcat de Moscou dont nous fêtons le jubilé cette année - Paris, février 2011 

La rue Pétel, à la fondation de la Communauté



LES PERSONNALITÉS : Saint Silouane de l'Athos, Archimandrite Athanase (Nétchaiev),l'archimandrite Serge (Chévitch), le père Eugraphe Kovalevsky,le père Théodore Stephanovsky, père Jean Rozoff, Sophie Zernov, directrice de l’orphelinat de Villemoisson, la moniale iconographe Théodosie etc ...Suite


Sophie Zernov, directrice de l’orphelinat de Villemoisson



LES ÉVÉNEMENTS 1945 Demande de réunification du métropolite Euloge au patriarche Alexis I du 29 août 1945. Acte de réunification du métropolite Euloge avec l’Eglise Orthodoxe Russe du 29 août 1945. Salutations à sa sainteté le Patriarche de Moscou Alexis 1ier, écrite après la divine liturgie du 2 septembre 1945 par les représentants des 3 juridictions....SUITE

La salle paroissiale des Trois Saints Hiérarques, en 1945, après une concélébration.


LES ÉVÉNEMENTS 1946 -1947 - 1948 Monseigneur Euloge meurt le 8 août 1946. Les obsèques sont célébrées le 12 août. Plus tard, les juridictions se divisent à nouveau. Le 12 août 1946, le cercueil du métropolite est porté en procession autour de la cathédrale Saint Alexandre Nievsky, rue Daru. Message du Patriarche Alexis à l’Exarchat, sur les « nouveaux troubles », la séparation ayant suivi de près le décès du métropolite Euloge. 17 Septembre 1946. La communauté monastique de Vanves et quelques paroissiens, en septembre 1947, au moment du retour en Russie de l’archimandrite Stéphane (Svétozaroff). SUITE




LES ÉVÉNEMENTS Les années 1950. Une visite à Paris du tout nouvel évêque Antoine (Bloom). Monseigneur Basile (Krivocheine). Vladimir Lossky meurt le 7 février 1958. Transfert à Montgeron de l’orphelinat de Villemoisson...SUITE



LE RAYONNEMENT SPIRITUEL Le père Lucien Chambault. Devenu orthodoxe avec monseigneur Irénée (Winnaert), il devient moine Denis en 1944 et fonde le monastère saint Denis et saint Séraphin. L’archimandrite Irénée (Winnaert) Le père Denis, en 1944, avec ses deux disciples. Le père Denis et le père Jean avec les scouts du « Groupe Orthodoxe Paris Alleray »....SUITE



LE RAYONNEMENT SPIRITUEL 50ième anniversaire de la fondation de la Paroisse des trois saints Hiérarques. Célébrations du 50ième anniversaire de la fondation de la Paroisse des trois saints Hiérarques, le 12 février 1981. Le Métropolite Philarète (Vakhromeev) présidait la Divine liturgie, entouré de monseigneur Antoine (Bloom) et de monseigneur Basile (Krivochéïne)....SUITE



Sainte Geneviève de Paris. (Léonide Ouspensky, 1987)



L’ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE EN FRANCE (Patriarcat de Moscou) SUITE ICI

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samedi 24 janvier 2015

Liturgie à Saint-Nicolas-de-Port / Compte-rendu


Le vendredi 19 Décembre (calendrier civil) 2014 (6 Décembre, selon l'ancien style), la Divine Liturgie a eu lieu dans la Basilique de ST. Nicolas dans le village de Saint-Nicolas-de-Port (Lorraine, à 15 km de Nancy).

La Divine Liturgie été célébrée par le prêtre Nicolas (Nikishin), clerc de l'église des Trois Hiérarques (cathédrale du Patriarcat de Moscou à Paris), Directeur du Centre de pèlerinage du diocèse de Chersonèse. Il a été rejoint par  recteur de la paroisse de langue française saint Grégoire Palamas et Attalie à Strasbourg (Patriarcat de Moscou) le Prêtre Daniel (Escleine), et l'archiprêtre Luc (Duloisy), clerc de la paroisse des Saints Pierre et Paul à Nancy.

Pour la première fois, les pèlerins sont arrivés on peut dire de toute l'Europe: de Toulouse, Strasbourg, Paris, Nancy (France), de Mannheim et Sarrebruck (Allemagne), ainsi que de Russie. Environ 70 personnes ont communié, ce qui est un record pour ce lieu saint.

Pendant le repas commun les pèlerins ont félicité le père Nicolas pour sa fête patronale, le remerciant pour le fait qu'il y a 15 ans, il a, après des entretiens avec les catholiques, commencé les offices orthodoxes dans ce lieu de vénération de saint Nicolas très important pour le Nord et l'Europe centrale.

Centre de pèlerinage du diocèse de Chersonèse

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Célébration à Saint-Nicolas-de-Port en 2015
La Liturgie de saint-Jean Chrysostome sera célébrée chaque troisième samedi du mois à la basilique saint-Nicolas.*


samedi 17 janvier 2015

saint Antoine le grand

icône de saint Antoine 
(basilique st Trophime à Arles, près des reliques du saint)

Lors de notre visite de la basilique saint-Trophime à Arles nous vous avions présenté les nombreuses et précieuses reliques conservées dans cette église. L'une des principales d'entres elles est sans nul doute celle de saint Antoine le grand, d'ailleurs conservé à part des autres.


Quelle est l'histoire de ces reliques, comment du désert égyptien où fut enseveli Antoine en 356, sont-elles arrivé en Provence dans la ville d'Arles. C'est ce qu'explique le texte ci-dessous que nous vous proposons :

ARLES ET LES RELIQUES DE SAINT ANTOINE DU DÉSERT

Si l'on en croit les écrits hagiographiques, saint Antoine abbé mourut le 17 janvier 356 au mont Colzim. Par souci d'humilité il avait recommandé à Macaire et Amathas, les deux disciples qui le servirent durant les quinze dernières années de sa vie, de garder secret le lieu de sa tombe afin que son corps ne soit ni embaumé ni vénéré.

Si l'on en croit la légende, le lieu de sa sépulture resta ignoré durant cent soixante seize ans et fut
mystérieusement découvert sous l'empire de Justinien. Ses restes furent alors apportés à Alexandrie
et déposés dans l'église de Saint-Jean-Baptiste en 529 comme le rapportent les martyrologes de
Bédé et Usuard), ainsi que nombre d'auteurs ecclésiastiques (Victor de Tunes qui aurait assisté à cet
événement, Saint-Isidore de Séville, Freculphe).

Devant l'expansion sarrasine, son corps fut transféré à Sainte-Sophie, à Constantinople, vers l'an
670 ; il y reposa jusqu'au XIe siècle, époque à laquelle il fut transporté en Europe par un baron dauphinois, Jocelin. Les bénédictins de Montmajour entrèrent en leur possession en 1083, date à laquelle l'église de Saint-Antoine en Isère fut donnée à l'abbaye de Montmajour d'Arles.

Parallèlement à l'implantation bénédictine, et face au développement de l'ergotisme (sorte de gangrène provoquée par un champignon se développant sur le grain, particulièrement le seigle, avarié), apparut un ordre hospitalier : les frères de l'Aumône ou antonins. Une rivalité s'instaura entre les deux ordres, aboutissant à l'expulsion des bénédictins par les antonins en 1290 : fere midi ignominiose fuerunt expulsi.

Cet acte marqua l'origine de l'antagonisme entre Arles et Saint-Antoine en Isère à propos de la possession des reliques de saint Antoine abbé. En effet, si jusqu'alors, les reliques étaient demeurées en Dauphiné, sous la garde des deux ordres (les antonins détenaient un bras, et les bénédictins le reste
du corps), après 1290 les avis divergèrent. Les bénédictins affirmèrent avoir emporté avec eux la
partie des reliques placée sous leur garde, alors que les antonins prétendirent qu'ils la laissèrent sur
place.

Dans un premier temps, ce débat fut occulté par celui du dédommagement dû par les hospitaliers
(transformés en ordre régulier) aux bénédictins en compensation de la perte du prieuré de Saint-Antoine (érigé en abbaye). Une pension annuelle de 1 300 livres tournois fut ainsi attribuée à perpétuité à Montmajour. Cela perdura pendant deux cents ans, jusqu'en juin 1490, date à laquelle une bulle papale inversa la situation en plaçant l'abbaye arlésienne sous la domination de l'abbaye dauphinoise, supprimant de ce fait la pension. L'affaire dura jusqu'au 31 décembre 1495, date à laquelle une bulle d'Alexandre VI supprima l'union des deux abbayes.

Ce fut dans ce contexte troublé que les reliques devinrent un enjeu politique et que fut ravivée la
querelle sur la légitimité de leur possession. Si leur présence à l'abbaye bénédictine d'Arles n'est attestée que par de très rares écrits, elle semble être confirmée par la découverte d'insignes de pèlerinage en plomb autour de Montmajour. Leur présence ne paraît guère trouver d'explication en dehors du contexte d'un pèlerinage.

Devant la crainte d'une tentative d'un coup de force des antonins pour prendre possession de l'abbaye
arlésienne, les reliques furent solennellement transférées à Saint-Julien d'Arles, le dimanche 9
janvier 1491 (1490 si l'on considère le style calendaire de l'Annonciation). Sous cette translation,
l'église Saint-Julien fût placé sous le double vocable Saint-Julien/Saint-Antoine, et saint Antoine
abbé, considéré avec saint Marc, comme un des patrons de la ville fit l'objet d'une importante dévotion. Sa statue ornait une des tours de la porte de la cavalerie, et sa procession était la plus importante puisqu'elle réglait, chaque année, le parcours des autres processions arlésiennes.

Son buste reliquaire en argent, qui était un des plus importants d'Arles, après avoir réchappé aux
fontes d'argenterie du XVIIIe siècle, fût victime du creuset dans lequel la Révolution précipita tant
d'œuvres d'art. Ses reliques furent restituées au culte par décision de la Congrégation des Rites en
1859 après bien des péripéties qui virent raviver le débat sur leur authenticité entre Arles et Saint-Antoine l'abbaye.

L'oubli dans lequel la dévotion à saint Antoine abbé est plongée depuis un demi-siècle à Arles
contraste singulièrement avec la ferveur qu'elle suscite dans le monde chrétien, tant romain qu'orthodoxe. Ainsi, les reliques arlésiennes sont plus adorées en Italie, où la chasse est régulièrement
envoyée, qu'à Arles même. Souhaitons qu'à l'avenir la fête de saint Antoine redevienne un temps
fort de l'année liturgique arlésienne et que sa chasse soit rétablie dans l'église qui l'a abritée pendant
plus de cinq cents ans.

Texte de Michel Baudat, extrait du bulletin n°1 de l'Association les Amis de la Major et de Saint-Julien Saint-Antoine « Histoire, patrimoine et accueil » d'Arles du 6 janvier 2008.

Source : Patrimoine de la ville d'Arles


Publié en la fête de saint Antoine le grand

dimanche 11 janvier 2015

Fête de saint Hilaire de Poitiers / Compte-rendu


Les 10 et 11 janvier 2014, Son Éminence l’Archevêque Job de Telmessos, accompagné du protodiacre Ioann Drobot et de son secrétaire, M. André Gudko, s’est rendu en visite pastorale à la paroisse de la Sainte Trinité-Saint-Hilaire à Poitiers à l’occasion de la fête patronale.

Le samedi 10 janvier, il a participé au seizième colloque hilarien organisé au Centre théologique du diocèse catholique de Poitiers à l’occasion du 1700e anniversaire de la naissance de saint Hilaire, consacré à "L’Ecriture et les Pères dans la tradition des Églises", durant lequel il a donné une conférence sur "L’Ecriture et les Pères dans l’Eglise orthodoxe". A cette occasion, il s’est entretenu avec Son Éminence Mgr Pascal Winzer, l’Archevêque de Poitiers.

Le soir, Mgr Job a célébré les Vigiles à la paroisse de Poitiers à l’occasion de la fête patronale avec l’archiprêtre Philippe Maillard, recteur de la paroisse, et du diacre Pierre.


Le dimanche matin, il a présidé la Divine Liturgie à laquelle le doyen, l’Archimandrite Symeon, s’était joint au clergé de la paroisse. Avant le début de la liturgie, l’archevêque a ordonné lecteur Nicolas.


Après les agapes, un office d’intercession a été célébré a l’église Saint-Hilaire devant les reliques du saint.

C’était la deuxième visite pastorale de l’archevêque Job à Poitiers.


samedi 3 janvier 2015

Parution d'un livre-album sur l'église Saint-Martin-et-Sainte-Geneviève du Séminaire


Le Séminaire orthodoxe russe d'Épinay-sous-Sénart a récemment publié un livre-album de 120 pages avec les photos de chaque fresque et de chaque icône de son église intérieure dédiée à saint Martin le Confesseur et à sainte Geneviève. Les images sont accompagnées d'explications en français et en russe.

A l'occasion de la fête de sainte Geneviève de Paris, rappelons que cette église comporte des peintures murales représentant des scènes de la vie de sainte Geneviève (pour exemple voir la couverture de l'ouvrage).

Le livre présente également l'histoire de la Maison Sainte-Geneviève et les étapes de l'installation du séminaire orthodoxe dans ce lieu.

L'éditorial, dont le texte intégral est publié ci-dessous, est rédigé ensemble par M. Georges Pujals, maire d'Épinay-sous-Sénart, et le P. Alexandre Siniakov, recteur du Séminaire.

Lire la suite...

Pour acquérir cet ouvrage :
- écrire au séminaire:
secretariat@seminaria.fr
Séminaire orthodoxe russe - Maison Sainte-Geneviève -
4, rue Sainte-Geneviève - 91860 Épinay-sous-Sénar

- la boutique en ligne du Séminaire
-ou sur Amazon.fr