lundi 25 mars 2019

Annonciation 1858 à Lourdes

A l'occasion de la fête de l'Annonciation nous aimerions partager avec nos lecteurs une réflexion.
Une réflexion concernant les apparitions de la Toute-Sainte à Lourdes en 1858 à une jeune fille pauvre nommée Bernadette Soubirous et la fête de l'Annonciation à la Très Sainte Mère de Dieu.

Ce préambule paraîtra certainement suspicieux à nombre d'orthodoxes, et leur méfiance est justifiée. N'étant moi-même pas un partisan de l’œcuménisme et autres syncrétisme confessionnelle, j'ai mis plusieurs années avant de me décider à publier cet article. Mais étant las de l'avoir sous le coude, je vous le livre d'une manière assez brute. Cette réflexion personnelle, que je n'ai pas été le seul orthodoxe à avoir, concernant les apparitions de Lourdes et la personne de Bernadette Soubirous, ne signifie nullement que les apparitions mariale reconnu dans le catholicisme peuvent être reconnu comme valide. En tant qu'orthodoxe on s'en gardera bien et à ce propos, on lira avec profit l'article "Les apparitions venant du monde invisible, et survenant hors de l'Eglise Orthodoxe".
Je livre simplement ces éléments à votre réflexion.

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En 1954, Vladimir Lossky publia un excellent article critiquant le dogme catholique-romain de l'immaculée conception. Pour ceux qui souhaiterait lire cet article en intégralité, il est disponible à cette page. Pour ne pas être trop long nous nous contenterons de ne citer ici que la première note de son texte :

"Note conjointe à la publication de l’article - Du dogme de l’Immaculée Conception

1°Quelques orthodoxes, animés d’un zèle très compréhensible pour la vérité, se croient obligés de nier l’authenticité de l’apparition de la Mère de Dieu à Bernadette et refusent de reconnaître les manifestations de la grâce à Lourdes, sous prétexte que ces phénomènes spirituels servent à confirmer le dogme mariologique étranger à la tradition chrétienne. Cette attitude, croyons-nous, n’a pas de justification, car elle provient d’un manque de discernement entre un fait d’ordre religieux et son utilisation doctrinale par l’Église romaine. Avant de porter un jugement négatif sur l’apparition de Notre Dame à Lourdes, en courant le risque de commettre un péché contre la grâce illimitée de l’Esprit Saint, il aurait été plus prudent (et plus juste) d’examiner avec la sobriété d’esprit et l’attention religieuse les paroles entendues par la jeune Bernadette et les circonstances dans lesquelles ces paroles lui ont été adressées. Pendant toute la période de ses quinze apparitions à Lourdes, la Sainte Vierge a parlé une seule fois pour se nommer. Elle dit : « Je suis l’Immaculée Conception ». Or, ces paroles ont été prononcées le 25 mars 1858, à la fête de l’Annonciation. Leur sens direct reste clair à ceux qui ne sont pas obligés de les interpréter en dépit de la saine théologie et des règles de la grammaire : la Conception immaculée du Fils de Dieu est le suprême titre de gloire de la Vierge sans tache."

On voit clairement ici que pour Vladimir Lossky le message de Lourdes a été détourné de son sens orthodoxe par l'église romaine pour justifier son dogme hérétique.

Bernadette Soubirous
Les apparitions de Lourdes sont d'ailleurs assez simple. Hormis le message du 25 Mars, le reste se résume par un appel au repentir et à la prière, et à la source aux vertus guérisseuses.


Rapportons également une anecdote concernant l'iconographie de la Vierge de Lourdes, telle qu'on la connait. Bernadette fut critique lorsqu'elle vit la statue de la Vierge confectionnée d'après ces descriptions. Bien que ne correspondant pas à ces visions, elle trouvait malgré tout  quelques ressemblances dans l'icône de Cambrai, une icône italienne d'inspiration byzantine.
icône de Cambrai

Bernadette, devenu religieuse à Nevers souffrante de la tuberculose et d’asthme chronique mourut à l'âge de 35 ans le 16 avril 1879. Trente ans après sa mort, son cercueil est ouvert une première fois et son corps découvert incorrrompu (encore à ce jour).


En 2011, une paroisse orthodoxe est créée à Lourdes.

Le métropolite Euloge (1868-1946), visita Lourdes entre les deux guerres et en fit le récit dans ses mémoires. Voici ce qu'il écrivit en conclusion :
"La visite de Lourdes me convainquit que c’était effectivement un lieu plein de grâces, que la Mère de Dieu l’avait choisi pour le bien du pauvre genre humain. Les foules de pèlerins me laissèrent également une impression lumineuse ; j’ai compris que la France profonde n’était pas athée, n’était pas un pays matérialiste, que les Français étaient un peuple profondément chrétien. "
Source

mardi 5 mars 2019

Le jour de la fête de saint Jean Cassien, la Divine Liturgie a été célébrée dans la crypte du monastère Saint-Victor de Marseille


Le jour de la fête de saint Jean Cassien, plusieurs prêtres de la métropole orthodoxe roumaine d’Europe occidentale et méridionale ont célébré la divine liturgie dans la crypte du monastère Saint-Victor de Marseille. Cette fondation monastique a été créée par saint Jean Cassien vers 415, et elle était le plus ancien monastère du territoire français[*]. La liturgie a été célébrée par le père Simeon Mureșan, prêtre de l’église des Trois-saints-hiérarques de Marseille et le père Mihai Antonin de l’église Saint-Jean-de-Cassien d’Aix-en-Provence. De nombreux Roumains de France ont participé à l’office, lesquels ont vénéré les reliques de saint Jean Cassien, qui ce trouvent dans cette fondation monastique. Avec la bénédiction du métropolite Joseph, un pèlerinage aux reliques de saint Jean Cassien sera organisé dans la première partie du mois de mai. Ce pèlerinage aura lieu pour la onzième fois.
Source : Orthodoxie.com citant Basilica.ro

[ * Ndlr: Le monastère St-Victor n'est pas le plus ancien monastère de Gaule. Le plus ancien étant celui de Ligugé fondée en 361 par saint Martin, qui deviendra évêque de Tours.]