Véritable épicentre de la ville de Brive-la-Gaillarde, la collégiale saint-Martin est un édifice remarquable. Bâtit à l'emplacement du tombeau de saint Martin l'Espagnol martyr à Brive le 9 Août 407, l'édifice actuel fait suite à plusieurs édifices primitifs. Dès la fin du Ve siècle, une chapelle fut érigé sur le tombeau de saint Martin par saint Ruricius (Rorice ou Rurice) évêque de Limoges (+507-20 juil.). Reconstruite au VIe siècle par saint Ferréol évêque de Limoges (fin VIe-18 sept.) suite à l'incendie de la ville, celle-ci sera agrandie à l'époque carolingienne.
Saint Grégoire de Tours nous a laissé le souvenir de ces événements dans son Histoire des Francs :
"[...] au bourg de Brive-la-Gaillarde, où l’on dit que repose saint Martin disciple de notre saint Martin (de Tours) [...] Dans ce temps, un grand incendie, suscité par l’ennemi qui veille toujours, consuma à Brive la basilique de Saint-Martin à tel point que l’autel et les colonnes qui étaient faits de différentes espèces de marbre furent réduits en cendre. Mais ce temple a été dans la suite si bien reconstruit par l’évêque, Ferréole [Ferreolus – Évêque de Limoges], qu’il paraissait n’avoir aucunement souffert. Les habitants sont remplis d’admiration et de respect pour ce saint, parce qu’ils éprouvent souvent sa miraculeuse puissance." (Livre septième)
Une crypte montrant des vestiges de ces époques, mis au jour dans les années 1986-87, est visible dans l'église. Une présentation des différentes fouilles menées sur le site est visible ici sur le site de l'Inrap.
Le site était une nécropole importante du VIe au XIe siècle, jusqu'à l'établissement d'un collège de chanoine et le développement de la collégiale au XIIe siècle.
(vue nord-ouest)
(façade nord)
(façade est)
L'histoire de cette magnifique église est résumée dans le panneau suivant à l'entrée ouest de la collégiale :
Portail ouest
(vue une fois entrée dans l'église par le portail principal ouest)
La crypte :
Le plan de la crypte actuelle
Sur ce plan on peut voir sa position dans l'édifice.
Celle-ci contient outre des vestiges de l'édifice primitif, le trésor de la collégiale.
Parmi les objets du trésor, on peut voir principalement les deux bustes reliquaires, en bois polychrome, du saint martyr Martin de Brive :
XIXe (?) d'après la légende ci-joint XIXe
peut être réalisé en souvenir du buste reliquaire
en argent fondu à la Révolution.
On découvre également un magnifique chef-reliquaire, en cuivre doré, datant du dernier quart du XIIIe siècle, caractéristique des ateliers limousins médiévaux. Celui-ci contient (ou contenait ? non précisé dans la notice jointe) d'après l'inscription la tête d'une des compagnes martyres avec sainte Ursule.
On y voit également un fragment d'enduit portant une inscription découvert durant les fouilles de la crypte et appartenant à l'édifice primitif, sans doute fin du VIe siècle.
- Quelques vitraux représentant des saints orthodoxes :
Au dessus de la porte sud, on découvre un vitrail représentant saint Martin "l'espagnol" et la scène de son martyr. Malheureusement de style moderne.
Un peu découvrir parmi les vitraux du XVIIIe :
saint Léonard, le célèbre moine de Noblat (+559), libérateur des prisonniers.
Saint Léon le grand évêque de Rome (+461)
représentant probablement la scène de sa rencontre avec Attila en 452, où il persuada le conquérant de faire demi-tour.
Le portail sud de style mozarabe
Publié en la fête de saint Martin martyr à Brive.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire