Chartres, Cathédrale Notre-Dame, verrière occidentale, vers 1150.
Un Joyeux et Saint Noël à tous !
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L'iconographie de ce vitrail du XIIe siècle qui représente la nativité du Christ de manière traditionnelle comporte néanmoins quelques particularités intéressantes que nous allons tenté d'évoquer.
Mais tout d'abord décrivons cette icône de lumière, ce vitrail. La Mère de Dieu allongée sur sa couche présente son fils de la main droite "préfigurant" en quelque sorte l'icône Hodigitria (Celle qui montre le chemin), Joseph assis dans un coin méditant en reposant sa tête sur sa main, le Christ en lange entouré de bandelettes dans sa crèche au dessus de la Vierge est entouré de l'âne et du bœuf. Les deux rideaux tirés de chaque côté figure comme l'entrée de la grotte que l'on trouve dans l'iconographie traditionnelle. L'étoile quant à elle est placée dans le coin droit.
Mais tout d'abord décrivons cette icône de lumière, ce vitrail. La Mère de Dieu allongée sur sa couche présente son fils de la main droite "préfigurant" en quelque sorte l'icône Hodigitria (Celle qui montre le chemin), Joseph assis dans un coin méditant en reposant sa tête sur sa main, le Christ en lange entouré de bandelettes dans sa crèche au dessus de la Vierge est entouré de l'âne et du bœuf. Les deux rideaux tirés de chaque côté figure comme l'entrée de la grotte que l'on trouve dans l'iconographie traditionnelle. L'étoile quant à elle est placée dans le coin droit.
Ce qui sort de l'ordinaire ici ce n'est pas le geste de la Très Sainte Mère de Dieu présentant son fils de la main droite, ce que l'on retrouve notamment sur une fresque de la même époque en Cappadoce pour ne donner qu'un exemple, mais le fais qu'elle bénisse.
Détail peut être plus intéressant encore, la crèche sur laquelle repose le Christ nouveau-né évoque un autel (cf. exemples 1 et 2). En effet le Christ nouveau-né dans l’iconographie de la nativité est porteur de symbole fort. Il annonce déjà symboliquement sa Passion et sa Résurrection. Les langes se changent en bandelettes mortuaires et la crèche en tombeau (cf. la très grande majorité des icônes de la Nativité). Mais ici ce n'est pas le tombeau qui a été choisi mais l'autel. Le Christ nouveau-né ici annonce certes sa Passion et sa Résurrection par ces bandelettes et son attitude vivante rendue par sa tête légèrement relevée, mais plus encore il est déjà ici pain eucharistique immolé sur l'autel, corps du Christ ressuscité. Ce qui nous rappel certaines fresques dépeignant l'eucharistie avec le Christ nouveau-né sur la patène sur l'autel (exemple 1), ce type de représentation qui n’apparaît d'ailleurs qu'à partir du XIII-XIVe siècle constitue une entorse au principe majeur de l'iconographie orthodoxe qui est l'incarnation et donc la représentation d'un événement s'incarnant dans l'Histoire. Ce qui n'est évidement pas le cas de ce que nous venons d'évoquer, mais ne nous y arrêtons pas plus longtemps puisque là n'est pas notre sujet. Concluons en revenant à la fresque de l'église Karanlik de Göreme en Cappadoce que nous évoquions précédemment en rapport avec le geste de la main de la Vierge mère. Cette fresque présente également la crèche de manière intéressante. La crèche y est à la fois tombeau et autel. Combinaison la plus complète de la symbolique que nous avons évoqué et magnifique illustration de l'unité de l'iconographie chrétienne en Orient et en Occident que l'on pouvait encore trouvé à cette époque avant que cette dernière ne dévie irrémédiablement.
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