La cathédrale saint Théodorit fut construite à partir de 1090 sur l’emplacement d’un temple romain. Ce premier édifice de style roman portait l'empreinte de l'influence de l'ordre de Cluny. Démolie partiellement pendant la croisade des Albigeois (1177), reconstruite au 13ème siècle, avant d’être une nouvelle fois détruite le 13 mai 1563 (en même temps que le palais épiscopal) au début des guerres de religion, la cathédrale du Moyen Âge subit une destruction totale en 1621.
Seul, le campanile roman, appelé Tour Fenestrelle échappa à la destruction mais amputé de deux étages.
Ce n’est qu’en 1642 qu'on entreprit la construction de l’édifice actuel achevé en 1663, au moment où le poète Jean Racine séjournait à Uzès. Elle a été transformée intérieurement (réduction du chœur) au lendemain du concordat de 1801, lorsque, l'évêché d'Uzès étant supprimé, il a fallu adapter le lieu à sa nouvelle fonction d'église paroissiale. La nef à trois travées est bordée de grands arcs en plein cintre qui délimitent des tribunes à balustres, l’ensemble étant voûté en croisée d’ogive.
Le dégagement de la Place de la Cathédrale permet une vue d’ensemble sur la Tour Fenestrelle : œuvre de l’école lombardo-romane, cette tour est l’unique spécimen, en France, de campanile rond. Construit au début du 12ème siècle sur un soubassement carré, ce monument mesure 42 mètres de hauteur et se compose de six étages de fenêtres géminées en retraits successifs.
La façade néo-romane accolée depuis 1871 à celle d’origine qui était très différente puisqu’elle comportait deux contreforts encadrant un grand oculus et réunis par un balcon à balustres.
Le tympan représente la Très sainte Mère de Dieu trônant, entourée des deux saints évêques d'Uzès, Firmin et Ferréol.
A l'entrée de l'église, le visiteur ou le pèlerin découvre ce panneau descriptif de l'église, illustré d'un vitrail de st Théodorit, d'où sont en partie extrait les quelques descriptions, complétées grâce à cet autre descriptif, qui légende cet article.
Vitrail de saint Théodorit
Saint Théodorit (ou Théodoret), a qui est consacré cette cathédrale, est un prêtre d'Antioche martyrisé sous l'empereur Julien l'apostat (vers 362). Il est commémoré par les "églises occidentales" le 23 octobre et dans l'Eglise orthodoxe le 3 mars.
Légende du tableau ci-dessus.
En entrant dans l’église, à gauche après les fonts baptismaux, se trouve un autel dédié à saint Firmin d'Uzès sur lequel se trouve un gisant-reliquaire contenant les reliques du saint.
Au niveau du transept, du même côté, un renfoncement du mur situe l’emplacement de l’ancienne communication avec l’Evêché.
Deux statues de saint Firmin
Un vitrail représentant saint Firmin.
(Bien que celui-ci ne soit pas un martyr, il est ici représenté avec la palme des martyrs, ?)
Saint Ferréol, qui succédât à st Firmin sur le siège d'Uzès.
Saints Firmin et Ferréol, vénérables pontifes d'Uzès, intercédez pour nous !
Publié en la fête de saint Firmin d'Uzès.
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