Pages

dimanche 25 décembre 2016

Joyeuse fête de la Nativité

Réjouis-toi, Vierge Mère de Dieu (1er mode plagal)
Chant choral du Mont Athos - Hymnes monastiques en Français, Monastère de Simonos Petra

"Lors des vigiles de fêtes, à la fin des Vêpres, on célèbre l'office de l'Artoclasia, au cours duquel le prêtre bénit le blé, l'huile, le vin et cinq pains, qui rappellent le miracle de la multiplication des pains. Avant cette bénédiction, le chœur chante le tropaire de la fête, suivi par cet hymne, la version orthodoxe de l'Ave Maria, qui reprend la salutation de l'archange Gabriel et d'Elisabeth à la Mère de Dieu (Luc 1, 28-42).

Vierge Mère de Dieu, réjouis-toi, Marie pleine de grâces. Le Seigneur est avec toi. Tu es bénie entre les femmes et béni est le fruit de ton sein, car tu as enfanté le Sauveur de nos âmes.

A cet hymne, on ajoute souvent un kratima, modulation complexe sur les syllabes "Te-ri-rem", qui était très en faveur chez les Byzantins. D'après une tradition athonite, c'était le Terirem que chantait la Mère de Dieu en berçant le Christ-Enfant."

vendredi 16 décembre 2016

Veillée de prière à Ste Geneviève


Dans la nuit du vendredi 16 Décembre 2016 (22h) au samedi 17 (6h), avec la bénédiction de Mgr Nestor évêque de Chersonèse, aura lieu toute la nuit la lecture du psautier ( en français et slavon) à l'occasion de la commémoration du "miracle des ardents" (26 Novembre 1130).

Tous sont invités à venir prier et vénérer les reliques de Ste Geneviève dans l'église St. Etienne-du-Mont (1, rue Saint-Etienne-du-Mont , Paris 75005).

Sainte mère Geneviève, prie Dieu pour nous !

Vous pouvez également consulter ce site dédié à la veillée de prière, où l'on trouve un rappel historique du miracle des ardents et le déroulement de l'office (lecture du psautier et litanie à Ste Geneviève).

dimanche 11 décembre 2016

Interview de Laurence Guillon


Un entretien de Tudor Petcu avec Laurence Guillon sur sa conversion a l'Orthodoxie.

1.) Tout d'abord, je vous en serais très reconnaissant si vous pouviez parler un peu de vos expériences spirituelles ou, mieux dit, de vos voyages spirituels. Comment caractériseriez-vous l’influence que ces expériences avaient eue sur votre personnalité?

En réalité, je me suis convertie très tôt à l’orthodoxie, sans faire de voyages particuliers. Je ne suis pas passée par le bouddhisme ou l’hindouisme, je me suis intéressée dans mon enfance à la Grèce antique, et désintéressée du catholicisme, et à l’issue de mon engouement pour la Grèce, qui était païen, fait d’amour de la vie, d’extase vitale, j’ai découvert le christianisme à travers les romans de Dostoïevski. J’avais envie de sortir du monde occidental et contemporain qui ne me correspondait pas du tout. Je cherchais à m’évader, je voulais retourner au moyen âge, je me sentais déracinée spirituellement et même historiquement, car l’enracinement dans un pays est pour moi spirituel et charnel. J’aimais le moyen âge français, mais je m’en sentais coupée, malgré la relative bonne conservation de notre patrimoine, car le catholicisme que j’ai connu dans mon enfance, celui de Vatican II, mais même celui d’avant, ne me reliait pas à ce passé médiéval il en était lui-même coupé. Alors que je me suis tout de suite retrouvée dans la spiritualité russe, et l’Orthodoxie faisait le lien avec le moyen âge, comme avec l’antiquité, d’ailleurs, elle me restituait le passé à l’intérieur du présent, elle me mettait en continuité et en relation. Les expériences spirituelles fortes me sont venues plus tard, sans doute comme un résultat de la maturation de cet ensemencement orthodoxe précoce. J’ai eu des rêves impressionnants qui m’ont parfois réveillée, mise en face de mes errements, ou au contraire encouragée. J’ai eu des moments d’intense contemplation dans la nature, et quelques fortes révélations à l’église, en lien avec le mystère du temps. Je me suis rendu compte que ma vie, en dépit de mes errements, était guidée et qu’on ne me lâchait pas.

2.) S'il vous plait de bien vouloir mettre en évidence le moment où vous avez découvert l'Orthodoxie et l'importance de cette découverte quant a l’évolution de votre vie.

Je l’ai découverte à mon adolescence, en lisant les romans russes, Tolstoï et surtout Dostoïevski, Crime et Châtiment, l’Idiot, et surtout les Frères Karamazov. Je me suis intéressée à l’histoire russe, aux chants liturgiques et aux icônes. J’ai été bouleversée par le film de Tarkovski « Andreï Roubliov ». Je suis arrivée à Paris à dix-sept ans, pour faire mes études, et j’ai commencé à chercher une paroisse orthodoxe qui pût m’accueillir. J’ai trouvé une église à Vanves, et le père Barsanuphe (Ferrier) m’a fait visiter le skite du saint Esprit en me montrant et m’expliquant les icônes du père Grégoire (Krug), ce qui été pour moi une révélation. Parallèlement, je m’initiais à l’iconographie auprès de Léonide Ouspenski. Mon engagement dans l’Orthodoxie m’a, je pense, mise en porte à faux avec l’occident contemporain. Je me suis sentie décalée par rapport à tout ce qui se passait dans le France des années soixante-dix et quatre-vingt, et j’ai fini par partir en Russie, au début des années 90. Cela m’a compliqué l’existence, et au début, je ne l’ai pas bien accepté, je me suis éloignée de l’Eglise pendant quelques années, puis j’y suis peu à peu revenue. Actuellement, je ne regrette pas mon choix. D’ailleurs, dès le début, j’étais certaine de ne pas revenir dans aucune église occidentale.

3.) Pourquoi l'Orthodoxie est-elle assez belle et importante à vos yeux et comment pourrait-elle nous aider à mieux comprendre le tréfonds de l’existence humaine?

J’ai aimé l’Orthodoxie d’abord parce qu’elle était belle, comme les émissaires de saint Vladimir à Constantinople, et pour moi le beau est lié au juste, au vrai, au bon. L’Orthodoxie a gardé la Tradition, et dans le monde complètement psychotique où nous sommes, cette Tradition donne une orientation à ma vie, elle la relie au cheminement ancestral des hommes vers leur Dieu. Elle me met en communication mystérieuse avec mes ancêtres les plus lointains, au moment même où en Occident, tous les ponts culturels et spirituels ont été coupés, où les gens ne savent plus d’où ils viennent ni où ils vont. Elle reste ferme, elle ne cherche pas à séduire, elle est dans le droit fil de notre évolution depuis des millénaires, et nous apporte tout cet héritage, sans déformations ni interprétations fantaisistes, philosophiques, esthétiques aventureuses. C’est une référence à laquelle on peut confronter tout ce.que nous voyons ou entendons raconter, et qui nous donne du discernement. Au début, je reliais l’Orthodoxie à la Russie, mais quand j’ai été obligée de rentrer en France, je suis allée dans un monastère d’obédience grecque, le monastère de Solan, fondé par le père Placide Deseille, et j’ai découvert tout ce que la liturgie orthodoxe avait en commun avec la civilisation méditerranéenne du sud de la France où j’avais grandi et où je me retrouvais à nouveau. Les liens de l’ancien et du nouveau testament avec notre passé pastoral, agricole, les liens de la liturgie et des mélodies byzantines avec l’antiquité la plus lointaine : l’Orthodoxie nous recentre. Sa conception du péché n’est pas étroitement moralisatrice, elle nous le fait comprendre comme une maladie de l’âme dont nous sommes tous victimes et nous rend solidaires des plus pécheurs d’entre nous qui sont à plaindre plus qu’à blâmer, comme dans les romans de Dostoïevski, et qui ont toujours une chance de salut. Elle donne un grand sens du pardon, que les pays occidentaux ont oublié. Je me souviens que le père Barsanuphe m’avait dit un jour à propos de collègues atroces : « Pardonnez-leur, elles n’en deviendront pas meilleures, mais la situation cessera de vous nuire ». J’ai remarqué par exemple que les victimes du Goulag en Russie ne nourrissaient pas, comme en Occident, une haine vengeresse de leurs oppresseurs, elles sont au dessus de cela, et ne laissent pas le ressentiment ternir l’étincelle d’amour divin qu’elles ont su conserver à travers ces épreuves inimaginables. Même si je suis souvent révoltée par l’injustice ou par des personnes vraiment sataniques dont les agissements sont préjudiciables à beaucoup d’innocents, j’essaie de ne pas perdre cela de vue. L’incapacité des occidentaux à pardonner, leur façon de considérer le pardon comme une faiblesse, me paraît un grand facteur de malheur, dont je vois les effets dévastateurs jusqu’au sein de ma famille. Si nous arrivions à nous pénétrer de l’idée que l’homme est Un, comme disait le père Vsévolod Schpiller, de façon horizontale, dans notre présent, et transversale, dans notre passé, notre vision de la vie changerait du tout au tout, notre vision de nous-mêmes et des autres. Nous deviendrions solidaires dans le Christ, de l’humanité actuelle et des générations passées qui vivent en nous.

4.) Pourquoi devrait-on considérer que l'Eglise Orthodoxe est la seule Eglise des Apôtres fondée par Jésus Christ? Quels seraient vos arguments?

Je suis de plus en plus persuadée qu’il en est ainsi, et cela par le spectacle de plus en plus consternant que m’offrent les autres églises, de leur démission devant la modernité, de leur adhésion à toutes les folies du siècle, de leurs compromissions. Je ne reconnais pas le christianisme dans la manière dont il s’exprime ailleurs, et il ne m’apporte pas l’eau vive dont j’ai besoin, la fermeté, la lumière. Tout me paraît plus simple, plus fort et plus profond chez les orthodoxes. J’en conclus donc qu’ils représentent la véritable Eglise, car dans les temps de confusion satanique où nous vivons, ils sont les seuls à tenir bon et à délivrer un message clair. Notre Eglise, notre liturgie sont profondément enracinées dans le monde antique, et il me semble parfois me trouver à la fois maintenant, à notre époque, dans l’église, et alors, il y a deux mille ans, aux côtés de ces mêmes apôtres. Les scories du siècle obscurcissent tout cela, dans les autres religions chrétiennes, brouillent et faussent notre perception, obstruent les canaux qui nous relient à la Source.


5.) Pourrions-nous dire que l'Orthodoxie c'est en fait le royaume de l'enfance et si oui, comment devrions-nous percevoir ce royaume?

Oui, et c’est exactement pour cela que je l’ai aimée. Un prêtre orthodoxe disait, en Amérique, aux représentants d’autres confessions qui le questionnaient sur les différences entre nos Eglises : « L’Orthodoxie plaît aux enfants. » Je retrouve chez les peuples orthodoxes une simplicité et une spontanéité enfantines qui devaient être les nôtres au Moyen Age. Les enfants perçoivent le monde avec gravité et émerveillement, et c’est ce qui manque cruellement aux occidentaux actuels.

6.) Croyez-vous que l'icone orthodoxe soit ou puisse être la traduction de l’entière histoire chrétienne et pas moins de la vérité de Jésus Christ?

Oui, dans la mesure où elle représente tous les saints qui ont fait l’Eglise depuis l’aube de notre relation avec Dieu à travers le Christ incarné. Elle fait partie de cette perception différente du temps qui me semble être la nôtre, où le présent contient un passé vivant et agissant, avec lequel nous sommes reliés, et c’est cela qui m’a conquise et donné un équilibre sans lequel j’aurais certainement, dans le contexte où nous vivons, fini par perdre l’esprit.

jeudi 1 décembre 2016

Un Précurseur : Wladimir Guettée

Il y a 200 ans naissait René François Guettée, le futur archimandrite Wladimir (Guettée), premier français prêtre orthodoxe.


Jean - Paul Besse, « Un précurseur : Wladimir Guettée (1816-1892), du Gallicanisme à l’Orthodoxie », Éditions St Jean le Roumain, Lavardac, 1992, 176 pages.

Jean Paul Besse, historien, que les lecteurs du Messager Orthodoxe connaissent bien, livre ici une biographie du père Wladimir Guettée. 
Cet ouvrage parut en 1992 à l’occasion du centenaire de la naissance au ciel du père Wladimir, est préfacé par l’archimandrite Serge (Yazadjiev) de l’Eglise Orthodoxe Bulgare, qui en même temps rends un hommage personnel à l‘œuvre du père Wladimir. Il comporte en plus une bibliographie des ouvrages du Père Guettée composé par l’archimandrite Antoine, ainsi que l’Office à Tous les saints orthodoxes glorifiés en terre de France composé par Jean Paul Besse.

René François Guettée (1816-1892), natif de Blois fut le premier prêtre orthodoxe français. Doté d’une vive intelligence, celle-ci lui vaudra des tracasseries dès son jeune âge au séminaire, de la part de ses professeurs jaloux. Ordonné prêtre dans l’Eglise catholique à l’âge de 23 ans, il se fit remarquer grâce à ces remarquables travaux sur l’histoire ecclésiastique, et notamment son Histoire de l’Eglise de France (en 12 tomes). Combattu violemment par le puissant courant ultramontain qui faisait rage à cette époque et désirait écraser pour de bon le gallicanisme, il démontra dans ses œuvres l’inanité des prétentions papales au magistère suprême et à l’infaillibilité, ainsi que celle de l’hérésie mariale (« Immaculée conception ») qui fut érigé en dogme à cette époque. Témoin dérangeant d’une autre vérité chrétienne authentique, il découvrit finalement la catholicité authentique dans l’Eglise orthodoxe. Comme il l’écrira lui-même dans ses Souvenirs d’un prêtre romain devenu prêtre orthodoxe (1889) : « Toutes mes études, en me conduisant à l’Orthodoxie, me confirmaient dans les vrais principes catholiques, et je retrouvais ces principes dans toute leur pureté au sein de l’Eglise Orthodoxe. Je m’étais toujours cru exclusivement catholique au sein du papisme. Mes études me démontrèrent que je m’étais trompé et que la papauté, au lieu d’être catholique dans le vrai sens du mot, avait créé un schisme dans l’Eglise de Jésus-Christ. Je devais donc devenir orthodoxe pour être véritablement catholique. » (p.356-357).
C’est ainsi, qu’à la fin des années 1850, il rencontra de manière fortuite l’archiprêtre Joseph Wassilieff, aumônier de l’église de l’ambassade russe à Paris. Des entretiens qui s’en suivirent sortit la décision de publier L’Union chrétienne, périodique que l’on pourrait qualifier de premier journal orthodoxe en Occident, auquel participa le père Joseph qui écrivait des articles en français, ou encore Alexis Khomiakov et qui fut soutenu par le comte Tolstoï. C’est en 1861 lors de la consécration de l’église orthodoxe russe de Paris, rue Daru, construite grâce aux efforts du père Wassilieff, que le père Guetté rencontra Mgr Léonce, évêque-vicaire du métropolite Isidore de Novgorod et Saint-Pétersbourg, venu consacrer l’édifice, et auquel il fit part de son désir de rejoindre l’Eglise orthodoxe russe. Ce dernier lui promit de transmettre sa requête au saint-synode, qui l’approuvât et le reçut comme prêtre de l’Eglise orthodoxe russe sous le nom de Wladimir. C’est à cette époque qu’il publia son fameux livre La Papauté schismatique, pour lequel il reçut les félicitations du Patriarche de Constantinople Sophrone III, et de saint Philarète patriarche de Moscou, qui un peu plus tard lors du voyage en Russie du père Wladimir, le fera docteur de l’académie de théologie de Moscou pour le récompenser de ses ouvrages.
Toujours persécuté par ses adversaires ultramontains tant parmi les ecclésiastiques que les hommes politiques, il finira par prendre la nationalité russe quelques temps avant la fin tragique du Tsar Alexandre II, qui lui avait accordé une longue audience lors du voyage en Russie du père Wladimir et l’avait décoré des insignes de commandeur de l’Ordre impériale russe de Sainte-Anne. Cela ne suffira pas et le père Wladimir devra finalement s’exiler au Luxembourg, où il consacrera ses derniers efforts à sa monumentale Histoire de l’Eglise (seulement 7 volumes purent paraître, la mort l’empêchant de mener cette entreprise à son terme). 
Après des funérailles célébrée à l’église russe de la rue Daru, il fut inhumé au cimetière parisien des Batignolles le 23 avril 1892. Le père Wladimir laisse derrière lui une œuvre monumentale, dont nous venons d’évoqué seulement une petite partie. Plusieurs de ces œuvres furent traduites en grec, bulgare, roumain, russe, anglais.

Écrivain infatigable, véritable précurseur, il est fort regrettable qu’un tel monument de l’orthodoxie française soit si méconnu. Pour reprendre les mots de l’archimandrite Serge Yazadjiev dans sa préface : « Hélas ! Depuis près d’un siècle, la mémoire du Père Wladimir Guettée était méconnue, sinon presque oubliée, même dans sa patrie. […] Aussi faut-il féliciter de son heureuse initiative Monsieur le Professeur Jean Besse qui, après avoir publié dans le Messager Orthodoxe (n°80, III, 1978) un article bien documenté sur le Père Guettée, lui consacre aujourd’hui, à l’occasion de son centenaire, une étude plus approfondie. ».

Précisons également que l’auteur de cet ouvrage avant d’entrer dans le vif du sujet, c’est-à-dire la vie du père Wladimir, s’attache tout d’abord à en resituer le contexte historique, avant de dresser un tableau du contexte spirituel de l’Europe occidentale et plus particulièrement de la France, dans les siècles qui le précède et dans lesquels émerge un certains nombres de précurseurs en quête d’un retour aux racines antique et authentique de la foi chrétienne. Notons également que l’ouvrage contient un certains nombres d’illustrations.

Terminons en citant à nouveau l’archimandrite Serge Yazadjiev  qui conclut sa préface par les mots suivants : « Puisse cet ouvrage […] servir la cause du renouveau orthodoxe en Occident, dont le Père Wladimir Guettée fut le précurseur lointain ! Puisse ce livre encourager nos frères orthodoxes de France à persévérer dans leur sainte foi et attirer de nouveaux fils à l’Eglise Orthodoxe, unique refuge des vrais fidèles du Christ ! ».

Ce livre que l’on peut acquérir pour la modique somme de 3E , fait partie du second déstockage effectué par le Monastère St Geny que nous avions évoqué ICI
Rappelons également que dans les déstockages effectués par ce Monastère se trouve également l’Histoire de l’Eglise, La papauté schismatique, et La papauté Hérétique, du père Wladimir Guettée à prix cassé.
Une occasion à ne pas manquer! 
En espérant qu'il ne soit pas épuisé désormais.

Nicolas Petit