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lundi 1 septembre 2014

L'église abbatiale de Saint-Gilles


Saint Gilles
L'histoire de l'ancienne abbatiale saint-Gilles, remonte à l'histoire du bienheureux moine Gilles que nous allons tenter de résumer, en attendant de découvrir une prochaine fois sa Vie plus en détail.
C'est au VIIe siècle que vécut saint Gilles (Aegidius). Grec de famille illustre et natif d'Athènes, il quitte son pays et arrive à Arles. Il se retire tout d'abord dans une grotte sur les rives du Gardon auprès de saint Vérédème, lui aussi grec de nation. Plus tard Gilles quittera cette retraite pour venir se retirer dans la vallée flavienne. C'est alors qu'il fut découvert par le roi goth Flavius lors d'une partie de chasse alors que le souverain pourchassait une biche, la flèche qu'il décochât allât toucher le saint. Le roi en guise d'excuse offrit à l'homme de Dieu le territoire pour y bâtir un monastère. Gilles fondât le monastère et en devint le premier abbé avant de s'endormit dans le Seigneur vers 720.

La nef contient trois reliquaires de saint Gilles :
 Le premier que découvre le pèlerin est situé devant l'un des premiers piliers nord de la nef.

Puis deux autres se trouvent de chaque côté du chœur.
                            Crédit photo

L'abbaye
Mentionné dès 814, l'abbaye, initialement dédié au saints Pierre et Paul, puis à saint Gilles à partir du IXe siècle, doit sa grande renommé au pèlerinage qui s'établit sur le tombeau de ce dernier. Si les textes attestent qu'il existait trois églises anciennes, dont une renfermant le tombeau de saint Gilles - à son emplacement depuis le Xe siècle - l'abbatiale actuelle aurait été édifiée durant le derniers tiers du XIIe siècle et achevée au XIIIe siècle, grâce aux dons des nombreux pèlerins qui venaient vénérer le tombeau du saint.
C'est en effet au XIIe siècle que le sanctuaire de Saint Gilles sera déclaré par le pape de Rome, quatrième lieu saint de la chrétienté, après Rome, Jérusalem et Saint-Jacques-de-Compostelle.

 L'inscription sur le couvercle du tombeau n'est pas visible sur la photo


L'église abbatiale longue de 95 mètres, large de 33 mètres à la façade et de 40 mètres au transept ouvert sur un chœur déambulatoire, cet édifice est bâti au dessus d'une vaste église inférieure selon un plan architectural rare dans la région.

Au XVIe siècle, les violent conflits des guerres de religion vont considérablement l'endommager. Occupée, incendiée, transformer en forteresse, la façade sera miraculeusement préservée.
En 1650-1655, une réfection de l'édifice est entreprise sous une forme réduite, car les dégâts sont trop importants, et les moyens financiers limités. Si on délaisse et démonte le chœur et les restes du cloître, notamment à la Révolution française, l’abbatiale actuelle demeure néanmoins un des chefs-d'oeuvre les plus remarquables de son temps.
L'abbatiale est classé Monument Historique depuis 1840 et sa façade inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre d'étape sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle depuis 1998.

Le tombeau de saint Gilles et son corps ne seront redécouvert qu'en 1865. 
Période où l'église basse sera réaménagée.



En clef de voûte le Christ bénissant (ou Pantocrator)

Les restes de l'ancien chœur

La façade
Reproduire ici l'ensemble de l'iconographie de la façade de l'abbatiale serait trop long et comme pour sa voisine l'église saint-Trophime à Arles nous ne pouvons que conseiller à nos lecteurs d'aller voir par leurs propres yeux ces chefs-d’œuvres de l'art roman provençal. Malgré les détérioration que celle-ci subit lors des guerres de religions de la part des Protestants en 1562 (Rappelons que les protestants sont iconoclastes). Néanmoins une peu trouver à cette page une galerie photo permettant d'en admirer une partie.



La ville 
Situé au nord d'une agglomération antique identifiée avec l'antique Rhodanousia (une importante cité grec de la vallée du Rhône), la ville médiéval de Saint-Gilles qui s'établit près de l'abbaye connait une période de prospérité économique grâce au commerce et devient une cité portuaire importante du bassin méditerranéen.
Prenant son essor particulièrement à partir du XIe siècle grâce au commerce et au pèlerinage (St Gilles et vers St Jacques de Compostelle). Marchands, voyageurs, pèlerins en partance pour la Terre Sainte animent ce lieu fortifié et assurent la renommée du saint et de la ville, fief de Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse, l'un des chefs de la première croisade. Devenu un lieu saint important au XIIe siècle, la richesse passée de la cité est encore aujourd'hui perceptible à travers son abbatiale et les belles demeures médiévales du centre historique.

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Depuis quelques années une association à remis à l'honneur les chemins de pèlerinages menant à Saint-Gilles. Plus d'information Les chemins de saint Gilles.

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Texte adapté et complété par nos soins d'après le texte "Notice de visite" fourni à l'abbatiale de Saint-Gilles et la fiche du diocèse catholique-romain de Nîmes (à consulter pour plus de renseignements : du XIVe au XIXe les dates clés et la façade).


Publié en la fête de saint Gilles.

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