Avant-propos
Chaque fois que nous ouvrons un calendrier, nous devons penser au temps que Dieu a mis devant nous, dans notre vie. Mais nous constatons que très vite nous oublions la Source de notre vie et du temps même qui nous a été accordé. Très souvent, nous, les hommes, n’avons plus de temps pour Celui qui nous a donné le temps. Saint Paul nous exhorte à rattraper le temps, car les jours sont mauvais (Eph 5, 16-18), difficiles, et à nous remplir de l’Esprit Saint par la prière, en rendant grâce au Seigneur pour tout. Malgré ce temps douloureux et contraignant de pandémie que nous vivons et qui nous met à l’épreuve aussi dans notre foi et notre confiance en Dieu, n’hésitons pas, en dépit de nos faiblesses et péchés, de nous approcher encore plus du Seigneur par la prière, la lecture et les bonnes œuvres, sachant qu’Il nous attend pour nous accueillir dans Son amour inconditionnel pour nous tous.
Saint Jean Chrysostome nous fait remarquer que l’Église n’est pas là, sur terre, pour juger l’homme pécheur, mais afin de prier pour la guérison spirituelle des pécheurs et pour la guérison des malades et leur salut C’est le sens même de la venue du Fils de Dieu devenu Homme, notre Frère dans l’humanité, nous élevant à la dignité de frères, nous faisant Siens et fils adoptifs du Père Céleste. Le chrétien englobe chaque personne et le monde entier dans sa prière élevée vers notre Seigneur Jésus Christ. « Nul ne peut arriver à Dieu s’il ne passe d’abord chez l’homme », nous dit Saint Porphyre. Le matin, le soir ou à tout moment de la journée où nous tournons notre âme vers le Seigneur, nous portons dans notre coeur toute personne que nous connaissons ou que nous ne connaissons pas. En ces temps où la terre entière est mise à l’épreuve de maladies jusque-là inconnues, où tous les médecins et soignants dans les hôpitaux et en d’autres lieux de soins médicaux se battent pour sauver les vies de nos frères humains, nous nous rendons compte encore et encore à quel point le genre humain est un, comme tous les hommes sur terre sont liés les uns aux autres. Nous avons compris une fois de plus combien la souffrance des uns se transmet à tous et combien nous avons besoin les uns des autres pour traverser les épreuves des pandémies qui envahissent l’humanité entière. Portons devant le Seigneur dans nos prières toute personne malade, connue de nous ou inconnue, qui se trouve à proximité ou à distance, étant conscients de ce lien qui régit réellement le genre humain dans son ensemble. Essayons de consacrer aussi un peu du temps de notre vie à nous entretenir par la prière avec Celui qui nous a octroyé ce temps.
Le Métropolite Joseph
Edité par la Métropole roumaine en France